Thierry Marx pour la régularisation des travailleurs sans-papiers

 Thierry Marx pour la régularisation des travailleurs sans-papiers

Thierry Marx, le président de l’Umih, principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration appelle à régulariser les travailleurs sans-papiers du secteur. Emmanuel DUNAND / AFP

Thierry Marx réclame des papiers pour ces salariés « reconnus pour leurs compétences ». Une demande de longue date de l’Umih, principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, dont le chef étoilé est le président depuis peu.

Régulariser les travailleurs sans-papiers du secteur. Un appel qui intervient un mois après que le gouvernement a dévoilé les grandes lignes de son projet de loi sur l’immigration qui doit être étudié par les parlementaires en 2023. Le texte prévoit la création d’un titre de séjour « métier en tension », pour recruter dans les secteurs en pénurie de main d’oeuvre.

Regarder ailleurs

Les professionnels demandent donc d’être identifiés comme constituant un « métier en tension ». « Nous avons 200 000 postes non pourvus et étonnamment, ils ne figurent pas sur la liste permettant de recruter du personnel étranger. Même chose pour l’hôtellerie », déclare Thierry Marx dans le Journal du Dimanche, daté d’hier. Le secteur est en effet confronté à des difficultés de recrutement accrues par la pandémie et les besoins vont encore augmenter. « Quand vous cherchez des pâtissiers ou des cuisiniers et que vous n’en trouvez pas en France, il faut bien regarder ailleurs », explique le chef étoilé.

Faciliter les démarches

Thierry Marx dénonce également les « lenteurs administratives » ou des suspensions de titres de séjour sans justification et la fragilité de certaines petites entreprises face à cette incertitude. « Créer un titre de séjour sur les métiers en tension faciliterait les démarches et sécuriserait les entreprises », précise-t-il, « confondre les problèmes de sécurité avec les questions d’intégration de personnes qui ne commettent pas d’infraction et qui sont une force vive pour des entreprises ne me paraît pas être la bonne méthode ».

 

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Chloé Juhel