Après une cavale de 15 ans au Maroc, un pédophile extradé vers la France

 Après une cavale de 15 ans au Maroc, un pédophile extradé vers la France

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En février 2006, Yvon C., originaire de Quimper en Bretagne, s’enfuyait au Maroc au quatrième jour de son procès, soupçonné de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles sur sa fille et sa nièce, âgées de 4 et 11 ans. Extradé vers la France, il a été condamné jeudi 22 avril à 15 ans de prison.

 

Âgé aujourd’hui de 67 ans, Yvon C. vient d’être rejugé devant les assises du Finistère, et condamné à quinze ans de prison ferme en France. En février 2006, suite à une plainte déposée par la grand-mère d’une des victimes, le Quimpérois est arrêté et soupçonné « de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles sur sa fille et sa nièce, âgées de 4 et 11 ans ». Comparaissant en état de liberté, l’accusé réussit à s’enfuir au bout du quatrième jour de son procès.
L’homme avait vraisemblablement bien préparé sa fuite. Quelques jours avant son procès, il avait pris soin de vider ses comptes bancaires, avant d’acheter un billet d’avion aller simple pour Casablanca. Yvon C. avait été condamné par défaut à treize ans de réclusion criminelle en décembre 2007, et un mandat d’arrêt avait été lancé à son encontre. Lors du procès qui s’est déroulé du 19 au 23 avril, l’accusé a nié tous les faits.

Réseau de pédophilie au Maroc

Durant ces 15 années caché au Maroc, le Breton avait monté un réseau de pédophilie, rapporte Ouest France. Il entretenait une « relation intime avec deux jeunes femmes employées comme domestiques, avant de solliciter auprès d’elles des rencontres avec des fillettes d’une dizaine d’années ».

Plusieurs années après sa fuite, en mai 2013, le récidiviste Yvon C. sera condamné à 12 ans de prison pour « pédophilie », « constitution d’une association criminelle » et « séjour illégal dans le Royaume ». Il se présentera en tant que journaliste devant le tribunal de Casablanca.

Selon Le Télégramme, les deux domestiques considérées comme des complices ont été condamnées chacune à 8 ans de prison.

 

Malika El Kettani