Covid-19 : la troisième dose pour tous ? Pas nécessaire pour l’instant selon la HAS

 Covid-19 : la troisième dose pour tous ? Pas nécessaire pour l’instant selon la HAS

La Suisse cède sa place pour la livraison de 1 millions de doses Vaccin anti-Covid-19 Moderna au profit de Covax. Joseph Prezioso / AFP

La Haute Autorité de la Santé (HAS) rappelait hier, 8 novembre, l’importance de la troisième dose pour les populations identifiées et précisait les conditions d’utilisation du vaccin Moderna.

 

Troisième dose

Dans un communiqué, la HAS réaffirmait l’importance de la dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 pour les populations ciblées. A savoir notamment les personnes de plus de 65 ans, celles présentant des comorbidités…

L’autorité confirme l’observation en vie réelle d’une baisse de l’efficacité de la primo-vaccination dans le temps. Si cette baisse de la protection est essentiellement observée chez les plus âgés, certaines études indiquent une baisse dans tous les groupes d’âge.

Emmanuel Macron prendra la parole ce soir (9 novembre, 20h), notamment pour parler de stratégie relative à la troisième dose. La HAS, elle, ne se positionne pas en faveur d’un rappel pour tous : « Il n’y a pas lieu pour le moment de modifier ses recommandations quant à la pertinence d’un rappel en population générale ».

Insuffisant

Si, à ce jour, l’autorité n’estime pas nécessaire une dose de rappel pour tous, elle indique malgré tout que, « ultérieurement », sans plus de précisions, elle pourrait devenir nécessaire. Une étude concernant ce point est en cours à l’Institut Pasteur. Cependant, pour la HAS, « la priorité est de tout mettre en œuvre pour augmenter encore la primovaccination de la population, en particulier dans la classe d’âge des 80 ans et plus chez qui la couverture vaccinale complète reste insuffisante (85% au 04/11/2021) ».

Moderna pour les plus de 30 ans

La HAS revient également sur l’utilisation du vaccin Moderna. Il existe bien un « risque de survenue de très rares cas de myocardites d’évolution favorable », selon les dernières données recueillies par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et l’Assurance maladie.

« Ces cas sont survenus principalement dans les 7 jours suivant la vaccination, plus souvent après la seconde dose, et plus souvent chez des hommes de moins de 30 ans », indique la haute autorité. Celle-ci préconise donc le recours au vaccin Pfizer pour les moins de 30 ans. Par contre, elle recommande le vaccin Moderna, « dont l’efficacité vaccinale semble légèrement meilleure » que celle de Pfizer, pour les personnes âgées de plus de 30 ans.

 

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Charly Célinain