Covid-19 : vers la fin de la gratuité des tests de « confort » ?

 Covid-19 : vers la fin de la gratuité des tests de « confort » ?

France, Paris, 11/06/2021. Contrôle de police à l’arrivée du train Thalys en provenance de Bruxelles. Les voyageurs doivent présenter un test PCR ou prouver qu’ils ont séjourné moins de 48 heures en Belgique. MYRIAM TIRLER / HANS LUCAS / Hans Lucas via AFP

La gratuité des tests pour « convenances personnelles » pourrait être dans le viseur du gouvernement pour inciter à la vaccination.

 

Fin du test gratuit ?

Indispensables pour les voyages internationaux ou la participation à des grands événements, les tests de dépistage (RT-PCR et antigéniques) sont de plus en plus utilisés, par les personnes non-vaccinées, pour les loisirs.

Dans un communiqué (23 juin), l’Académie nationale de médecine s’inquiète de cette tendance étant donné que, d’autre part, la campagne de vaccination semble ralentir, retardant ainsi le moment de l’obtention de l’immunité collective.

Pour inciter les Français à se tourner vers la vaccination plutôt que vers les tests de confort, l’Académie recommande la fin de la gratuité pour cette dernière catégorie de tests.

Réflexion en septembre

Aujourd’hui, au micro de France info, Olivier Véran, ministre de la Santé, réaffirmait qu’il ne devait y avoir « aucun obstacle financier pour pouvoir se tester dans notre pays ».

Néanmoins, ce dernier se dit également ouvert à la réflexion concernant la fin de la gratuité pour les tests de confort, tout en précisant que cette réflexion ne se ferait pas avant septembre. D’autant plus que l’argument économique pourrait entrer en ligne de compte.

En 2020, les tests ont représenté une dépense de 2,6 milliards d’euros pour l’Assurance-maladie.

Tests pour traçage toujours remboursés

Si l’Académie nationale de médecine plaide pour la suspension du remboursement des RT-PCR et antigéniques pratiqués pour convenances personnelles, elle ne nie pas non plus l’importance de la gratuité pour « l’efficacité de la démarche diagnostic et dans la recherche des cas contacts ».

C’est pourquoi l’institution veut maintenir la gratuité des tests « pour la détection du SARS-CoV-2 à des fins diagnostiques (confirmation d’un cas suspect de Covid-19) et épidémiologiques (enquêtes de traçage en aval et en amont des cas confirmés) ».

En France, plus de deux millions de ces tests sont réalisés chaque semaine.

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Charly Célinain