Des sorties scolaires dans des centres de vaccination

 Des sorties scolaires dans des centres de vaccination

France, Annonay – Centre de vaccination. Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / AFP

L’annonce a été faite hier, le 17 août, par le ministre de la Santé. Ces sorties scolaires seront proposées aux adolescents qui souhaitent être vaccinés.

 

A partir du 2 septembre, date de la rentrée scolaire toutes zones confondues, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que des sorties dans des centres de vaccination seront organisées pour les élèves de collège et lycée qui le souhaitent.

Cela concerne donc les enfants de plus de 12 ans qui peuvent et veulent être vaccinés. Ou qui ont moins de 16 ans et qui disposent d’au moins un parent qui souhaite les voir accéder au vaccin.

Fossé qui se creuse encore un peu plus

Les autres enfants ne pourront donc pas effectuer cette sortie scolaire. Au-delà de l’apport culturel discutable de cette sortie, ce choix du gouvernement questionne l’égalité entre les élèves. En effet, les élèves non vaccinés ne pourront pas participer à aucune sortie scolaire, comme l’activité piscine par exemple.

Plusieurs syndicats de parents d’élèves et d’enseignants dénoncent le fossé qui va se creuser encore un peu plus entre enfants vaccinés et enfants non vaccinés. « Les enfants qui ne sont pas vaccinés n’auront pas accès à une offre culturelle, ce qui est purement à contre-courant des besoins des enfants », a déclaré Rodrigo Arenas. Le co-président de la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE) juge par ailleurs la distinction entre enfants vaccinés et enfants non vaccinés « inefficace et discriminante ».

Pour rappel, le distinguo s’applique aussi si un cas de Covid-19 est déclaré dans une classe. Les élèves non vaccinés seront renvoyés chez eux, ceux qui le sont pourront continuer à suivre les cours en présentiel.

50 000 cas positifs par jour

Tout ce débat pose également la question de la vaccination des enfants de moins de 12 ans. Avec le variant Delta qui continue sa forte progression, notamment aux Antilles et en Corse, les autorités réfléchissent à cette éventualité pour la rentrée.

Selon les chiffres de l’Institut Pasteur, à partir de septembre, on pourrait craindre jusqu’à 50 000 cas positifs par jour.

 

Chloé Juhel