« L’art, l’autre, l’hospitalité » : « Briser les idées reçues et le racisme qui en découle ».

 « L’art, l’autre, l’hospitalité » : « Briser les idées reçues et le racisme qui en découle ».

France


 


Mieux se rendre compte de ce qu'est la réalité d'un parcours de migrants, aujourd'hui en Europe. Apprendre, échanger, tels sont les buts du cycle « L'art, l'autre, l'hospitalité » qui se déroulera du 21 janvier au 6 février à l'Anis Gras à Arcueil (94). Rencontres, pièces de théâtre, exposition, cinéma, autant de manifestations ayant pour but des se rapprocher, d'échanger et d'avoir un autre regard sur les migrants.


 


Briser les idées reçues


Le cycle « L'art, l'autre, l'hospitalité » s'ouvrira par l'exposition de Nathalie Senikiès, « Exode(s) ». Cette exposition faite d'une bande-son composée d'interviews anonymes, indissociable des sculptures de personnages et d'un parcours à travers des bâches translucides, pour perdre tout repère, comme une plongée dans la peau d'un migrant.


Les visiteurs, en arpentant les méandres de l'exposition, deviennent acteurs comme l'explique l'artiste-plasticienne : « L'Exode mondial est alors également symbolisé par les spectateurs qui deviennent acteurs le temps de leur passage dans l'installation ».


La réalité du monde extérieur mise sur pause afin de mieux en retirer les aberrations : « J'aimerais que cette exposition serve à briser les idées reçues et le racisme qui en découle. Que certaines personnes qui ne se sentaient pas concernées par le sujet aient en sortant l'envie d'en parler, se documenter, etc… ».


 


Migrants sur scène


Nombre d'expositions seront rassemblées, pour mettre en lumière et mieux comprendre les parcours de migrants. Ainsi, l'exposition « Moving Beyond Borders » de Migreurop et l'association l'Etrange Miroir, propose une parcours interactif fait de sons, de photos, de projections vidéos. L'exposition « L'histoire de Kingsley, le métronome fou de la migration » d'Olivier Jobard et Claire Billet explore la temporalité unique guidant les migrants dans leur quête. « Je souhaite exposer, au travers de ce reportage, les difficultés d'un tel périple et mettre en lumière tout ce que ces migrants donnent – jusqu'à leur vie parfois – dans l'espoir d'une existence meilleure » explique Olivier Jobard.


Cependant ce sont forcément les migrants qui parlent le mieux de ce qu'ils ont vécu. Ainsi, la pièce « Aller simple », par la troupe Le Grin, composée de migrants sans-papiers Baras et Sorins (sur)vivant à Bagnolet et Montreuil, est un véritable témoignage. L'histoire de leur périple du Mali à Montreuil en passant par la Libye, est suivie d'un temps d'échange avec les spectateurs pour mieux appréhender la réalité de tels parcours.


 


F. Duhamel


Outre ces expositions, des films, des concerts, des conférences auront lors du cycle « L'art, l'autre, l'hospitalité » à l'Anis Gras, Arcueil (94), du 21 janvier au 6 février.

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