Trois députés arabes suspendus du parlement israélien

 Trois députés arabes suspendus du parlement israélien

Haneen Zoabi le 17 février 2015 à Jérusalem. Elle fait partie des députés arabes israéliens suspendus. SALIH ZEKI FAZLIOGLU / ANADOLU AGENCY


 


Suspendus. Trois députés arabes israéliens ont été suspendus de la Knesset (le parlement israélien). Haneen Zoabi et Basel Ghattas, pour quatre mois, Jamal Zahalka pour deux mois. 


 


Leur tort ? Ils ont assisté à une réunion d'un comité qui réclame la restitution aux familles palestiniennes des dépouilles d'auteurs d'attaques, abattus par les forces israéliennes. Israël a refusé à plusieurs reprises de restituer les corps des agresseurs.


"Les députés de la Liste arabe estiment qu'enterrer le corps d'un mort est une obligation recommandée par l'islam, le judaïsme et le christianisme", rappelle le quotidien israélien Haaretz. L'enterrement devrait être assuré "quelles que soient les circonstances de leur mort", selon ces députés. Mais la Knesset y a vu un rapprochement avec des familles de terroristes. 


Ce dimanche 7 février, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré qu’il avait demandé au procureur général d’Israël de prendre des mesures judiciaires contre les membres de la Knesset pour "être allés réconforter les familles des meurtriers."


Il avait aussi déclaré :"Je tiens à examiner de nouvelles et plus fortes modifications législatives pour faire en sorte que toute personne qui agit dans ce sens ne sera plus membre de la Knesset israélienne."


Le groupe israélien Gush Shalom (Le Bloc de la Paix) a condamné "la campagne démagogique de Netanyahou contre les membres arabes à la Knesset." Le groupe a déclaré que les députés Zoabi, Zahalka et Ghattas avaient visité les familles des attaquants palestiniens dans le but de contester la politique controversée d’Israël de retenir les corps de Palestiniens tués par balles après avoir tenté des attaques contre les Israéliens.


Il a déclaré que les visites ont été effectuées avec "un but très précis et ouvertement déclaré, pour résoudre un problème humanitaire difficile – à savoir, la politique du gouvernement de retenir les corps de Palestiniens tués et de refuser de les rendre à leur famille pour l’enterrement."


Rappelons que la ministre israélienne de la Justice avait rencontré la mère du suspect israélien-américain du meurtre de trois Palestiniens, dont un bébé, brûlés vifs l'été dernier…


 


Nadir Dendoune


 


 

Nadir Dendoune