La CNCDH rend un avis pour une université vraiment accessible à tous

 La CNCDH rend un avis pour une université vraiment accessible à tous

Illustration – Damien MEYER / AFP

Comment garantir un enseignement supérieur réellement accessible pour tous ? Dans un avis paru hier (6 juin) au Journal officiel, la CNCDH donne quelques recommandations.

 

Egalité des chances

« Tous les élèves devraient avoir les mêmes chances d’accéder au droit de poursuivre les études qu’elles et ils choisissent (…) Il est urgent que tous les moyens nécessaires soient mobilisés pour reconstruire un enseignement supérieur égalitaire et de qualité » rappelle Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH.

La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) adoptait, le 27 mai, un avis pour revaloriser l’enseignement supérieur. Paru au Journal officiel hier, cet avis regroupe une dizaine de recommandations afin que « la France se donne les moyens d’un enseignement supérieur digne d’une société démocratique et respectueuse des droits fondamentaux ».

Anonyme

Depuis 2018, le processus de sélection d’entrée à l’université se fait via Parcoursup et la loi « Orientation et Réussite des Etudiants ». Un système de sélection largement critiqué ces dernières années par les syndicats étudiants et lycéens, provoquant même des mouvements de contestation.

Dans son avis, la CNCDH recommande « d’anonymiser le lycée d’origine sur Parcoursup et de tenir compte des résultats au baccalauréat pour l’affectation ». Ceci afin que l’égalité des chances pour l’accès à l’enseignement soit garanti par des critères de sélection « transparents et équitables ».

Numérique

Avec la crise sanitaire, l’usage du numérique s’est imposé aux étudiants et enseignants. Étant donné les inégalités d’accès à un équipement numérique et un mode d’enseignement en distanciel qui pourrait se pérenniser dans une certaine mesure, la CNCDH attire l’attention sur la nécessité d’une « réflexion préalable sur les modalités d’accompagnement des étudiants, de formation des enseignants et d’octroi de moyens supplémentaires ».

En outre, la commission n’oublie pas la détresse psychologique qui a touché les étudiants dans cette période de crise sanitaire : « La CNCDH alerte en outre sur le risque de déshumanisation de l’enseignement, réduisant les interactions entre étudiants et enseignants, pourtant essentielles à la construction de savoirs et au développement de l’esprit critique ».

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Charly Célinain