Le fils d’un député RN poursuivi pour incitation à la haine raciale

 Le fils d’un député RN poursuivi pour incitation à la haine raciale

LA VILLE D’ ALBI, TARN, MIDI PYRENEES, OCCITANIE, FRANCE. Philippe Roy / Philippe Roy / Aurimages via AFP

Ils appartiennent au groupuscule nationaliste Patria Albiges. Le fils d’un député RN du Tarn et deux de ses amis sont poursuivis pour provocation à la haine raciale.

Les trois hommes vont être jugés en correctionnelle. Le 10 juin dernier, au surlendemain de l’attaque au couteau qui a fait six blessés dont quatre enfants dans un parc d’Annecy, des affiches portant la mention « Parc fermé – raison de fermeture : risque élevé de se faire poignarder – protégeons nos familles de l’immigration » avaient été retrouvées sur les grilles de parcs municipaux à Albi.

Une action revendiquée par le groupuscule nationaliste baptisé Patria Albiges. Les investigations ont permis d’identifier trois hommes, âgés de 20 à 25 ans. Ils seront jugés le 26 septembre prochain, notamment pour « provocation à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».

Deux poids deux mesures

Parmi ces trois hommes, il y a le fils du député RN du Tarn Frédéric Cabrolier. Dans un communiqué, il a confirmé que c’était bien son « fils de 25 ans et deux de ses camarades qui avaient apposé des affiches dénonçant l’attaque au couteau d’Annecy par un migrant ». Il a regretté qu’ils soient placés sous contrôle judiciaire « comme de vulgaires voyous » et que « le nom et le prénom de (s)on fils (ait) été jeté en pâture à la presse en insistant bien sûr sur le fait que c’était le fils du député ».

L’appartenance à cette « organisation locale de jeunes nationalistes en butte aux gauchistes albigeois ne justifie pas le traitement particulier réservé à mon fils honorablement connu sur Albi », a fait valoir le député qui dénonce un « deux poids deux mesures dans la répression politique », « les affiches ou autocollants des antifas locaux qui appellent sans équivoque à la violence » n’étant, selon lui, pas traités de la même manière.

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Chloé Juhel