Le Parlement a adopté à l’unanimité le financement collaboratif au Maroc

 Le Parlement a adopté à l’unanimité le financement collaboratif au Maroc

Enfin l’arrivée du financement collaboratif au Maroc, connu aussi sous le nom de « Crowdfunding ». Le Parlement a adopté, en deuxième lecture et à l’unanimité, mercredi 10 février, le projet de loi n°15-18 relatif au financement collaboratif, en présence de Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration. 

 

Le mode de financement collaboratif vient enrichir la palette des produits de financement de projets. Il consiste à faire appel au public pour collecter des fonds, de petits montants en général pour permettre à des entrepreneurs de financer leurs projets d’investissement. 

Des plateformes digitales

Sur un plan opérationnel, la mise en œuvre d’un tel financement se fait via des plateformes digitales qui mettent en relation les entrepreneurs qui présentent leurs projets et les épargnants qui contribuent au financement des projets qui retiennent leur intérêt. 

Ces financements peuvent prendre trois formes : le prêt, le don et l’investissement en capital. Cette loi permettra de sécuriser les transactions et protéger les intérêts des porteurs de projets et des épargnants et d’asseoir la transparence. 

Dynamiser l’inclusion financière

L’objectif ultime vise à dynamiser l’inclusion financière et d’élargir les canaux de financement, notamment au profit des porteurs de petits projets qui rencontrent des difficultés d’accès aux crédits bancaires classiques. 

Le cadre juridique régi par cette nouvelle loi prévoit : 

  • La création du statut de gestionnaire de plateformes de financement collaboratif (PCF);
  • Le dispositif d’agrément des Sociétés de Financement Collaboratif (SFC);
  • Les procédures et modalités de création et de fonctionnement des PCF, ainsi que les engagements et obligations des SFC, notamment l’information au public, la publicité et le reporting.

Espérons que ce nouveau mécanisme de financement donnera la chance à une nouvelle race de jeunes entrepreneurs de réaliser leurs rêves. 

 

>> Lire aussi : Loi de finances rectificative : des mesures pour le secteur économique

>> Voir aussi : Ahmed Chami : « Il faut faciliter les échanges entre le Maroc et la diaspora marocaine »

Malika El Kettani