Les addictions en recul chez les adolescents

 Les addictions en recul chez les adolescents

MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Les adolescents s’assagissent et consomment de moins en moins de tabac, alcool et cannabis. Des résultats encourageants, selon des spécialistes.

 

L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives a présenté une enquête nationale sur l’usage de substances psychoactives chez les collégiens et lycéens. Et les résultats sont « spectaculaires ». L’ensemble des niveaux d’usages de substances est en baisse en 2022 par rapport à 2018, même si les initiations continuent d’avoir majoritairement lieu durant l’adolescence.

En 2022, 43% des collégiens déclarent avoir expérimenté l’alcool contre 60% quatre ans plus tôt, 11% contre 21% disent avoir expérimenté la cigarette et 5% contre 6% le cannabis. Parmi les lycéens, on observe également une diminution sensible des niveaux de consommation d’alcool durant la même période.

 

Chute de la consommation de tabac

L’alcool reste la substance la plus couramment expérimentée et consommée par les adolescents: un collégien sur dix a déjà été ivre, et ce sans distinction selon le sexe. Selon l’étude, en classe de 6e, 26% des élèves déclarent avoir déjà consommé de l’alcool. Une initiation qui, contrairement au tabac, se passe le plus souvent en famille.

L’expérimentation du tabac a aussi nettement chuté chez les collégiens, de 21% à 11% en quatre ans, et de 53% à 34% chez les lycéens. La diffusion du cannabis est plus tardive et reste limitée durant le collège. Au lycée, 22% déclarent en avoir consommé en 2022 contre 33% en 2018.

 

Dégradation de la santé mentale

Sur une période plus longue, depuis 2010, la consommation de substances a connu une importante diminution qui s’est accentuée ces dernières années en raison au Covid. Et même si tous constatent la dégradation de la santé mentale des adolescents depuis la crise sanitaire, les spécialistes n’ont pour autant pas identifié un produit ou un comportement qui viendrait compenser ces baisses massives de consommation des substances psychoactives.

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Chloé Juhel