Les Samedis de la poésie arabe à l’honneur à l’IMA

 Les Samedis de la poésie arabe à l’honneur à l’IMA

Le Dîwân de la poésie arabe classique. Choix et préface d’Adonis. Traduction de Houria Abdelouahed et Adonis

Une longue histoire entre les Arabes et l’amour. A chaque samedi à l’Institut du Monde Arabe, une nouvelle thématique à explorer. Cette fois-ci, il s’agit bien d’un thème majeur de la poésie arabe, l’amour.

Les Arabes ont longtemps considéré la poésie comme leur patrimoine le plus précieux. Les poètes contemporains, dans leur foisonnante diversité, ne cessent de l’enrichir hors des sentiers battus, contribuant au renouvellement de la langue arabe elle-même. En lançant les « Samedis de la poésie », la bibliothèque de l’Institut du monde arabe souhaite démontrer aussi bien l’originalité que l’universalité de cette précieuse poésie arabe.

Avec le concours de Farouk Mardam-Bey, directeur des éditions Sindbad, la bibliothèque de l’IMA a programmé à partir de septembre 2023 un nouveau rendez-vous mensuel consacré à la découverte de la poésie arabophone, de son originalité et de son universalité. Ce sont les Samedis de la poésie. Le dernier samedi de chaque mois, à la bibliothèque de l’Institut du monde arabe (niveau 1)

Le prochain rendez-vous est dédié à l’un des thèmes majeurs de cette poésie : l’amour. Embarquement donc pour un moment enchanteur de lectures en arabe, en français et en musique !

Depuis qu’existe une poésie de langue arabe, c’est-à-dire depuis la fin du VIe siècle, l’amour est l’un de ses thèmes majeurs, répertorié sous le nom de « ghazal » par les critiques de l’âge classique. Tous les poètes s’en sont emparés pour dire leur désir de l’être aimé. Sensuelle ou courtoise, sublime ou enjouée, cette poésie a traversé les siècles en gardant sa fraîcheur originelle. On la cite, la récite ou la chante avec plaisir, qu’elle nous vienne du désert d’Arabie, du Bagdad abbasside ou d’Al-Andalus, et un poète légendaire, Majnûn Laylâ, est devenu un symbole universel de l’amour fou.

Muses mais non poétesses, les femmes absentes

Un seul regret dans cette foisonnante production, les femmes sont absentes. Elles sont pourtant les muses et les inspiratrices des poèmes d’amour. Cependant la domination masculine leur interdisant d’exprimer publiquement leurs émois et sentiments. Les poétesses arabes sont fort heureusement très présentes dans la poésie contemporaine…

Le Samedi de la poésie du 28 octobre se réfère pour l’essentiel à l’anthologie Les Arabes et l’amour, établie, présentée et annotée par Hamdane Hadjadji et André Miquel et traduite par ce dernier en vers rythmés et rimés. Les poèmes seront présentés et lus en arabe par Farouk Mardam-Bey, et lus en français par Darina al-Joundi. Lecture accompagnée au qanoun par Hend Zouari. A chaque séance, une présentation suivie de lectures en arabe et en français, avec accompagnement musical, en présence, le cas échéant, d’un poète invité. Les séances sont libres et gratuites.

Le calendrier des séances : 28/10, 25/11, 16/12 // 2024 : 27/01, 24/02, 30/03, 27/04, 25/05, 29/06.

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Mishka Gharbi