L’ex-président d’une mosquée de Gironde condamné pour apologie du terrorisme

 L’ex-président d’une mosquée de Gironde condamné pour apologie du terrorisme

Il est en voie d’expulsion depuis l’été dernier. Hier, Abdourahmane Ridouane a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ».

Le tribunal judiciaire de Meaux, en Seine-et-Marne, l’a également condamné à deux ans d’interdiction de territoire français, avec inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes.

Les autorités accusent ce Nigérien de 60 ans, qui présidait la mosquée de Pessac dans l’agglomération de Bordeaux, d’avoir « justifié des actes terroristes » et « provoqué à la discrimination ou à la haine envers les pays occidentaux, l’État d’Israël ainsi que l’ensemble des personnes de religion juive ».

En cause, des messages « légitimant » l’attaque perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, ou saluant la mémoire de son ex-chef, Ismaïl Haniyeh, après son assassinat le 31 juillet 2024 à Téhéran. L’administration lui reproche également d’avoir tenu ou relayé des propos accusant la France de pratiquer une « islamophobie d’État ».

>> A lire aussi : « Traître », « cinquième colonne » : la députée écologiste Sabrina Sebaihi face aux menaces

90 jours dans un centre de rétention

Dans le cadre d’une procédure administrative parallèle, Abdourahmane Ridouane est également assigné à résidence en Gironde, avec obligation de pointer trois fois par jour au commissariat.

Une obligation imposée depuis la fin de sa durée légale de rétention en novembre dernier : l’ancien président de la mosquée girondine a passé 90 jours dans un centre de rétention administrative l’an dernier.

Cette assignation à résidence a été mise en place faute de délivrance d’un laissez-passer consulaire par son pays d’origine, avait expliqué la préfecture de Gironde.