L’intelligence artificielle ne devrait pas détruire d’emplois (étude)

 L’intelligence artificielle ne devrait pas détruire d’emplois (étude)

crédit photo : Felix Lebelle / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Bénédiction ou malédiction pour le monde du travail ? Selon une étude, l’émergence de l’intelligence artificielle (IA) pourrait être plutôt positive pour le monde du travail.

« La première conséquence de cette nouvelle technologie ne se traduira probablement pas par la destruction d’emplois, mais plutôt par des changements potentiels dans la qualité des emplois, notamment l’intensité du travail et l’autonomie » explique l’Organisation internationale du travail (OIT) des Nations unies dans une étude sur l’impact de l’Intelligence Artificielle dite générative sur le monde du travail. L’émergence du robot conversationnel ChatGPT a fait ressurgir des craintes gravées dans l’inconscient collectif, notamment par des romans ou films d’anticipation. Non, l’IA ne prend pas le pouvoir sur les êtres humains. Toutefois, elle pourrait bien accélérer l’automatisation du monde du travail.

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Quels emplois touchés ?

Quelles professions devraient être le plus impactées par l’émergence de l’intelligence artificielle ? Selon l’OIT, « la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l’automatisation ». L’organisation ajoute qu’elles « sont plus susceptibles d’être complétés que remplacés par » l’IA. Et c’est la catégorie du travail de bureau qui pourrait être la plus touchée. Elle perdrait près d’un quart des tâches considérées comme très exposées. Selon l’OIT, même « plus de la moitié des tâches présentent un niveau d’exposition moyen ».

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Les pays riches et les femmes plus exposés

« 5,5 % de l’emploi total dans les pays à revenu élevé est potentiellement exposé aux effets d’automatisation de la technologie » prévient l’OIT dans son rapport. Une part qui tombe à 0,4% dans les pays à faibles revenus. Cela s’explique notamment par les écarts technologiques existants. D’autre part, du fait de la surreprésentation des femmes dans les emplois de bureau, celles-ci seront plus touchées par l’automatisation et même deux fois plus que les hommes estime l’étude. Toutefois, pour l’OIT, la transformation du monde du travail et l’incorporation de l’IA peuvent être bénéfiques à tous, à condition que « le dialogue avec les travailleurs, la formation et une protection sociale adéquate seront essentielles pour gérer la transition ».

Charly Célinain