L’ONU avertit Israël mais également « les groupes armés palestiniens »

 L’ONU avertit Israël mais également « les groupes armés palestiniens »

Le Haut-Commissaire de l’ONU, Volker Türk. Fabrice COFFRINI / AFP

Alors que la violence est montée de plusieurs crans, l’ONU tente de freiner l’escalade en rappelant Israël et Palestine au respect du droit international.

 

« L’imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite », a dû rappeler le Haut-Commissaire de l’ONU Volker Türk. Ce dernier réagissait à la déclaration du ministre israélien de la Défense (10 octobre) indiquant l’intention de vouloir imposer un siège total de la bande de Gaza.

L’ONU a donc reprécisé qu’une telle action doit être justifiée par des « nécessités militaires », et si ce n’est pas le cas ceci constituerait une « punition collective », action qui ne respecterait pas le droit international.

 

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Massacre

Hier (10 octobre), des dizaines de civils ont été tués dans le Kibboutz de Kfar Asa. Selon les témoignages de survivants et de militaires israéliens, des femmes, des enfants et des personnes âgées auraient subi diverses mutilations avant d’être achevés.

Volker Türk a déclaré être « profondément choqué et indigné par les allégations d’exécutions sommaires de civils et, dans certains cas, d’horribles massacres perpétrés par des membres de groupes armés palestiniens ». Le Haut-Commissaire de l’ONU a ensuite appelé à « libérer immédiatement et sans condition » tous les otages détenus par ces groupes armés.

 

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Accès humanitaire sûr

Le respect du droit international de la part des belligérants, c’est également ce que réclamait, dès le début des violences, ce week-end, le Programme alimentaire mondial (PAM). Celui-ci demandait un accès humanitaire sûr afin de pouvoir distribuer des denrées alimentaires essentielles aux civils vivant dans les zones touchées.

L’ONG était inquiète des effets d’un conflit qui pourrait durer, notamment sur la population palestinienne : « Alors que la plupart des magasins des zones touchées en Palestine conservent actuellement des stocks de nourriture pour un mois, ceux-ci risquent de s’épuiser rapidement à mesure que les gens s’approvisionnent par crainte d’un conflit prolongé ».

 

Charly Célinain