Maintien de l’ordre : Gérald Darmanin s’explique devant députés et sénateurs

 Maintien de l’ordre : Gérald Darmanin s’explique devant députés et sénateurs

Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Matinée chargée pour le ministre de l’Intérieur : il est attendu devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale puis devant celle du Sénat.

Gérald Darmanin va devoir s’expliquer aujourd’hui devant les députés puis les sénateurs sur l’emploi de la force par les policiers et les gendarmes lors des manifestations contre la réforme des retraites et lors des affrontements à Saint-Soline (Deux-Sèvres). Le ministre de l’Intérieur va tenter de démontrer que policiers et gendarmes ne font pas un usage excessif de la force.

Terrorisme intellectuel

Il y a fort à parier qu’il répétera que si violence il y a, elle est le fait des « casseurs » et de l’ultragauche qui veut « mettre à bas la démocratie ». Dans son viseur, les militants et élus de la France insoumise, qui à ses yeux font preuve « d’une complaisance très inquiétante » à l’égard des violences de certains manifestants.

Dans la presse ce week-end, le ministre a dénoncé « le terrorisme intellectuel de l’extrême gauche qui consiste à renverser les valeurs : les casseurs deviendraient les agressés et les policiers les agresseurs ».

90 réclamations

Les critiques fusent vis-à-vis de la place Beauvau depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites : associations, avocats, magistrats, Conseil de l’Europe et rapporteur spécial des Nations unies. Sans oublier la défenseure des droits, qui a été saisie de 90 réclamations, principalement depuis quinze jours, après le recours par le gouvernement au 49.3 pour faire adopter le projet de réforme des retraites.

Pétition contre la BRAV-M

A l’issue de l’audition du ministre, la commission des Lois de l’Assemblée devra se prononcer sur la pétition réclamant la dissolution de la BRAV-M, cette unité à moto spécialisée dans le maintien de l’ordre à Paris, et très décriée. Cette pétition a recueilli un peu plus de 240 000 signatures.

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Chloé Juhel