Maroc-Au cinéma le film  « 55 / خمسة وخمسين » de Abdelhaï Laraki

 Maroc-Au cinéma le film  « 55 / خمسة وخمسين » de Abdelhaï Laraki

Réalisé par Abdelhaï Laraki, ce long métrage est entièrement tourné au cœur de la médina de Fès. Il se déroule durant les derniers mois du protectorat français

Le public marocain découvrira dans les salles le film « 55 / خمسة وخمسين » à partir du 11 janvier 2024, du réalisateur marocain Abdelhaï Laraki.

Le film « 55 / خمسة وخمسين », a connu un succès international. Il a été projeté en première mondiale à la Sélection Officielle du Festival de Tallinn 2023 (Estonie), puis une première asiatique au 54ème Festival de Goa IFFI 2023 (Inde), et une diffusion au Red Sea Film Festival de Djeddah 2023 (Arabie Saoudite). Désormais il sera dans les salles marocaines à partir du 11 janvier 2024. Cette date coïncide avec le 80ème anniversaire du Manifeste de l’indépendance du Maroc.

Réalisé par Abdelhaï Laraki, ce long métrage est entièrement tourné au cœur de la médina de Fès. Il se déroule durant les derniers mois du protectorat français. Une période clé de l’histoire du Royaume marquée par une forte résistance contre l’occupation française et le retour attendu du Sultan Mohamed V.

Nous sommes à Fès donc, l’été de 1955, Ayman Driwi joue le rôle de Kamal, enfant de la médina, fils d’un babouchier. À travers son regard, le public découvre les violences de la colonisation qui vit ses dernières heures. En filigrane du récit, se déroule une histoire d’amour platonique entre l’enfant Kamal et sa voisine Aicha, une étudiante de 18 ans, résistante jouée par Oumaima Barid.

Des témoignages réels

Abdelhaï Laraki, le réalisateur, souligne l’importance des histoires nationales dans la construction d’une nation. Le film, avec sa photographie signée Ayoub Lamrani, met en avant des témoignages réels qui racontent des scènes de vie. Le rôle des femmes marocaines dans la lutte pour l’indépendance est mis en avant.

« 55 / خمسة وخمسين » est un film d’auteur indépendant. Par un récit bien ficelé et des comédiens talentueux, l’œuvre suscite la curiosité sur cette période fondatrice de l’histoire du Maroc. Egalement les thématiques de l’identité et de l’histoire marocaines sont explorées dans un contexte postcolonial.

La productrice Caroline Locardi Laraki veut à travers cet opus mettre en avant l’engagement et la créativité de l’équipe technique marocaine, y compris dans les domaines des effets spéciaux et des costumes, malgré les contraintes imposées par un budget restreint.

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Mishka Gharbi