Algérie-Maroc: l’ouverture des frontières n’est plus à l’ordre du jour

Les frontières algéro-marocaines ne seront pas rouvertes dans les prochains jours ou même semaines, en tout cas pas avant le derby tant attendu entrant dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2012, et qui opposera les sélections des deux pays le 4 juin à Marrakech.
Ce fut donc une fausse joie, la énième, pour les deux peuples.

Pourtant les négociations tant officielles qu’informelles allaient bon train. Pour rappel, durant ces derniers mois, Rabat et Alger ont échangé des visites de ministres qui avaient laissé augurer d’un dégel des relations bilatérales.
La presse marocaine avait fini par annoncer une ouverture des frontières pour le 2 juin, signalant même des travaux de réfection de al voie ferrée qui relie les deux pays

Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement marocain, Khalid Naciri, a rappelé, le week end dernier, que le problème des frontières « était une affaire sérieuse qui concernait les relations fraternelles futures entre les deux peuples algérien et marocain ». Il a déclaré, dans ce même cadre, que le Maroc « appréhendait ses relations avec l’Algérie sous tous les angles et avec sérieux, y compris l’affaire de la réouverture des frontières terrestres ». Il a laissé entendre qu’aucune date n’avait été fixée pour une réouverture des frontières.

Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a clairement présenté, dimanche à Alger, la position du Gouvernement à l’égard de La réouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc qui n’est « pas à l’ordre du jour » en ajoutant que « cela arrivera un jour ou l’autre ».

C’est un climat de sérénité que les autorités algériennes cherchent d’abord à instaurer, en attendant, affirme encore le Premier ministre rappelant, que «même avec les frontières fermées, les échanges commerciaux algéro-marocains sont en pôle position à l’échelon du continent africain».

Dans le même cadre, Ahmed Ouyahia a rejeté l’existence d’une quelconque ambivalence quant à la position de l’Algérie au sujet des événements en Libye. La position de l’Algérie sur la situation en Libye, a-t-il indiqué, «est claire et  fondée sur des éléments de principe que sont le respect des résolutions de l’ONU et des décisions de l’UA, mais aussi notre souhait de voir le peuple libyen accéder à un avenir démocratique qu’il déterminera lui-même».

 

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