Port Dakhla Atlantique : Porte d’entrée de l’Afrique

 Port Dakhla Atlantique : Porte d’entrée de l’Afrique

Sur la rive Atlantique sud du Maroc, un port gigantesque est sur le point de voir le jour. A Dakhla, les travaux du nouveau port sont bien avancés respectant les normes environnementales et promettant des retombées positives sur l’économie de la région et des rentrées d’argent conséquentes pour le trésor public. Porte ouverte sur les marchés africains, le futur port n’est pas seulement destiné au commerce national maritime, mais également aux échanges régionaux et vise à s’ériger en un hub commercial international.

 

Les travaux de construction du nouveau Port de Dakhla Atlantique, promu pour être classé dans les plus gros projets portuaires d’Afrique, avancent à grands pas. Pour que la logistique portuaire du pays connaisse une évolution importante avec l’avancée des travaux du futur port de Dakhla et soit conforme à la volonté royale, celle d’accroître la place du royaume dans le concert international, le consortium des entreprises sous la houlette de la Somagec qui s’occupe de mener à terme les travaux a non seulement mis les bouchées doubles mais de plus, prend le soin de participer à l’économie locale de la province de Dakhla.

Que ce soit par le nombre de postes d’emploi créés, l’activité économique conséquente aux centaines de personnes qui s’activent sur le terrain ou encore les sommes d’argent qui rentrent dans les caisses de la région telles que les redevances réglées rubis sur ongle au trésor public au titre des extractions de matériaux dans les carrières de la région (10 millions de dhs payés jusqu’à présent).

Pour rappel, le discours royal prononcé à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche Verte avait insisté sur « la nécessité de réhabiliter la zone côtière en général, et le rôle que la façade atlantique en particulier doit jouer dans le renforcement de la dimension africaine du Royaume et son ouverture sur l’espace américain ». 

Comme le projet phare de la stratégie royale ambitionne de faire de l’espace atlantique un hub de développement africain, le futur port de Dakhla est l’objet d’une attention particulière des autorités du pays qui suivent de près le déroulement des travaux. En témoigne la création au sein du ministère de l’Equipement et de l’Eau d’une direction spécialement dédiée au suivi de la mise en œuvre de ce chantier, avec des bureaux d’études chargés de suivre le projet et d’approuver les documents s’y rapportant, ainsi que des laboratoires pour contrôler la qualité des matériaux, la bathymétrie, la topographie et les travaux sous-marins.

Ce qui fait dire à Nizar Baraka que ces travaux progressent harmonieusement selon le calendrier établi. Les réponses sont régulièrement transmises par le ministre de l’Équipement et de l’Eau aux groupes de la majorité à la Chambre des représentants pour faire le point sur « le projet de construction du port de Dakhla Atlantique et son niveau d’avancement ». 

Il y a quelques semaines de cela, Nizar Baraka avait précisé qu’une zone d’activités économiques de 1.000 hectares a vu le jour à proximité du port alors que les travaux préparatoires et le lancement de la préparation des blocs de béton ainsi que des matériaux de construction nécessaires à la réalisation des installations finales, telles que le pont maritime et les dispositifs de protection ont été finalisés.

Le ministre chargé du secteur de l’équipement avait précisé dans sa réponse détaillée que « le projet du port de Dakhla Atlantique est l’un des plus grands projets structurants dans le cadre du modèle de développement des régions du sud ». 

Il vise à « soutenir le développement économique, social et industriel de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, englobant la pêche, l’agriculture, l’exploitation minière, l’énergie, le tourisme, le commerce, les industries de transformation, ainsi que la mise en place d’un outil logistique moderne et avancé conforme aux aspirations de développement de la région ». 

Comme ce mégaport  est appelé à devenir l’une des principales routes commerciales entre l’Europe et l’Afrique, entre autres, il devrait permettre aussi aux pays arabes et asiatiques d’avoir une route directe pour exporter leurs produits vers l’immense marché africain tout en bénéficiant des richesses naturelles de ce continent.

Ce souci qui est le fil directeur de ce projet fait que les projections englobent une zone portuaire de 650 hectares, censée jouer un rôle crucial dans le soutien et le développement des activités industrielles, logistiques régionales et internationales. Sans oublier la construction de trois bassins distincts dédiés au commerce, à la pêche maritime et à la réparation navale ainsi que d’un pont de liaison maritime.

 

Aziz Cherkaoui