Rapport Vannier-Spillebout : 50 mesures contre les violences à l’école

Paul Vannier (à droite) et Violette Spillebout (à gauche) présentent le rapport de la commission parlementaire sur les violences à l’école, à l’Assemblée nationale, Paris, 2 juillet 2025. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
Rapport Vannier-Spillebout : 330 pages, 50 mesures. Créée dans le sillage du scandale de Bétharram, la commission parlementaire rend ses conclusions après trois mois d’enquête.
Cette commission d’enquête est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques à Bétharram, un établissement privé catholique du Béarn.
L’affaire a provoqué une série de révélations de mauvais traitements et d’agressions sexuelles sur des élèves dans d’autres établissements, souvent catholiques.
Elle a également ébranlé le Premier ministre François Bayrou, dont plusieurs enfants ont été scolarisés à Bétharram, et qui occupait le poste de ministre de l’Éducation nationale au moment où les premières plaintes pour violences sur mineurs dans l’école et son internat ont été déposées.
Le tournant politique de l’affaire Bétharram a culminé mi-mai avec l’audition fleuve de François Bayrou et une passe d’armes tendue avec Paul Vannier, l’un des deux rapporteurs de la commission, convaincu que Bayrou a menti sur ce qu’il savait.

Le secteur public aussi concerné
L’impact médiatique de l’affaire Bétharram a déclenché une vague de témoignages dans d’autres institutions catholiques, comme la communauté de Riaumont ou l’école Notre-Dame du Sacré-Cœur à Dax.
Mais le secteur scolaire public n’est pas épargné, à l’image du lycée Bayen à Châlons-en-Champagne, où des agressions ont eu lieu pendant des décennies de la part d’un enseignant d’une section cirque.
Face à cette vague de révélations, la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a évoqué un #MeToo scolaire et lancé le plan « Brisons le silence », destiné à favoriser la prise de parole et le traitement rapide des signalements.
Elle a également annoncé la création de postes supplémentaires d’inspecteurs pour l’enseignement catholique sous contrat, jusqu’ici quasiment exempt de contrôles.