Commémoration de la mort de Malik Oussekine

 Commémoration de la mort de Malik Oussekine

JACQUES DEMARTHON / AFP


C’était il y a tout juste 33 ans. Cet étudiant marocain décède sous les coups des pelotons voltigeurs. Il est depuis devenu le symbole des violences policières.


Dans les rues, ce jour-là, à Paris, il y a des manifestations contre les lois Devaquet. La police réprime violemment les étudiants mobilisés. Le soir, la répression se poursuit. Les policiers, à moto et munis de matraques, ont pour mission de « nettoyer les rues » des « casseurs ». Malik Oussekine, lui, sort d’un club de jazz, dans le quartier latin. Il est pris à partie par ces pelotons voltigeurs, il se met à courir. Ils le poursuivent jusqu’au hall d’un immeuble, au 20 rue Monsieur Le Prince, dans le 6e arrondissement de Paris, où l’étudiant marocain tentait de se réfugier. Ils le frappent à de nombreuses reprises, puis le laissent pour mort. Il sera transporté à l’hôpital Cochin et décèdera dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, des suites de ces graves blessures.



2 et 5 ans de prison avec sursis



Ce corps de police, les pelotons voltigeurs, est par la suite dissout. Les lois Devaquet sont retirées. Le ministre a démissionné. Les deux policiers qui ont frappé à mort Malik Oussekine comparaîtront pour « coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner » devant les Assises en 1990. Ils écoperont de 2 et 5 ans de prison avec sursis.

Chloé Juhel