Saint-Ouen : une centaine d’habitants risquent l’expulsion

 Saint-Ouen : une centaine d’habitants risquent l’expulsion


A Saint-Ouen, ce ne sont pas moins d'une centaine d'habitants, dont beaucoup ont le statut de réfugié, qui pourraient être à la rue dans les prochains jours.


Expulsion


Suite à une audience ayant eu lieu le 28 mars dernier, le Ville de Saint-Ouen et le gestionnaire des immeubles, situés au 111-113 rue du Docteur Bauer à Saint-Ouen, ont obtenu l'expulsion des habitants afin de pouvoir construire un groupe scolaire qui serait prévu « avant 2022 » selon l'association DAL (Droit au logement) Saint-Ouen.


Le problème est que les immeubles compteraient plus d'une centaine de personnes, or pour l'audience, seules 10 personnes ont été convoquées. Une anomalie que le DAL Saint-Ouen tente de résoudre.


Enquête sociale


Parmi les habitants sous menace d'expulsion, nombre d'entre eux ont le statut de réfugié : « Il faut que les réfugiés politiques demandent de l'aide à la ville. Qu'il y ait une enquête sociale afin de reloger les familles. Et il faut aussi que nous ayons des explications pour les autres habitants qui n'ont jamais été convoqués au tribunal » selon le DAL.


C'est pourquoi, un rassemblement de soutien était prévu hier soir (27 mai), devant la sous-préfecture de Saint-Denis. Le but étant d'obtenir un rendez-vous, retarder l'expulsion et de trouver des solutions afin que les familles ne se retrouvent pas à la rue.


Pessimisme ?


Cependant hier après-midi, un événement fait craindre une expulsion qui pourrait intervenir plus vite que prévu : « Cet après-midi une famille m'a appelé en me disant que la police était passée pour faire une enquête, pour voir combien de personnes il y avait par chambre » raconte un membre du DAL.


Pas vraiment de quoi inviter à l'optimisme. Malgré tout, l'association d'aide au logement reste déterminée : « Si nous ne sommes reçus ce soir, la lutte continue, mais des familles risquent de se retrouver à la rue. Nous devons mobiliser toutes les familles qui sont dans la même situation que celles-ci ».


 

Charly Célinain