Zak l’éclair, globe-runneur

 Zak l’éclair, globe-runneur

Le globe-runneur français Zak l’éclair :« Courir c’est une thérapie. Le sport peut aider à reprendre confiance en soi


Le marathon des semi-marathons voilà le dernier challenge de ce coureur atypique que rien n’arrête, pas même le ramadan ! Il prendra  le 10 juin le départ du 10 km d’Adidas. Par Fadwa Miadi


Depuis qu’il s’est mis à la course à pied,  il y a peu près trois ans, parce qu’il n’en pouvait plus de sa surcharge pondérale, Zak a perdu 30 kilos. Il a couru dans les endroits les plus improbables : en Norvège, à Tromso, le semi le plus au nord du monde. Et aussi aux horaires les plus fous.


« Quand je me suis mis au running, au tout début, je courais chaque jour 10 km vers minuit, quand Paris se vide », raconte ce trentenaire qui l’année de ses 30 ans s’est fixé pour objectif de participer à 30 courses et de remporter 30 médailles.


Photo: © Eat-and-run.fr


Il ne court pas toujours seul, depuis mai 2015, il a rejoint l’équipe Sentier de la communauté d’Adidas Runners dont les membres l’encouragent à tenir ses défis les plus fous. .. En mars dernier, il s’est mis en tête de participer à 42 semi-marathons en 42 week-ends d’affilée, dans 42 pays et de réaliser au maximum un chrono de 1h30 à chaque épreuve. Il a débuté ce challenge par le semi de Paris. Chrono : 1h23’30’’.


Les week-ends suivants, cap sur Valence en Espagne, Varsovie, Prague et Bratislava. Le 13 avril, le voilà au semi d’Aman en Jordanie et s’envole le jour même pour la Chine où il parcourt 21 km sur la fameuse muraille et monte sur le podium ! Coût du week-end ? « 2 500 euros ! », confie ce coureur qui n’a pas de sponsors et finance tous ses dossards et déplacements en puisant dans ces deniers personnels.


« J’ai arrêté de compter mais en gros je dépense 1 700 euros chaque mois entre le transport et les dossards ». On s’étonne qu’aucune entreprise ne subventionne ses prouesses qui lui vaudront, c’est l’un de ses objectifs, d’être homologué par le Guinness des Records.


« Si je cours c’est d’abord pour moi et pour dire aux autres « si moi j’y arrive alors que je suis loin d’avoir une hygiène de vie irréprochable, toi aussi tu peux sortir de ta zone de confort et t’inscrire à un 10km et tu verras comment ça te changera par rapport au footing habituel », poursuit ce parisien qui confesse fumer, boire et fréquenter les kebabs et autres chaînes de restauration rapide.


« Courir c’est une thérapie. Le sport peut aider à reprendre confiance en soi, à se sentir mieux », poursuit ce jeune homme qui sur sa page Facebook et compte Instagram rédige des comptes-rendus incroyables de ces pérégrinations sportives aux quatre coins de la planète. Un jour, c’est sûr, il en fera un livre fourmillant d’anecdotes. En attendant, il a encore un certain nombre de dossards à accrocher. Et il a beau jeûner, il continue de s’aligner chaque dimanche sur un semi. A l’exception du 10 juin où il retrouvera tous ses acolytes de la communauté Adidas Runners pour un 10km à Paris. Et au programme des prochains mois ? Si le corps et les finances suivent, les semi d’El Jadida, Chicago, Vilnus, Sarajevo, Sofia etc… « Idéalement, j’aimerai en faire au moins un dans chaque continent », conclut ce globe-runneur.


Fadwa Miadi


 

Fadwa Miadi