Tanger, une ancienne prison transformée en musée d’art contemporain

 Tanger, une ancienne prison transformée en musée d’art contemporain

Cet espace qui servait de prison civile a été restauré dans le cadre de la valorisation de la médina de Tanger

Un nouveau musée d’art contemporain a été inauguré jeudi 23 décembre à Tanger, à l’occasion de la célébration du 10e anniversaire de la Fondation nationale des musées.

Le Musée est situé dans l’enceinte de l’ancienne prison de la Kasbah. C’est désormais un lieu propice au foisonnement de l’art, aux rencontres et au partage. Un espace fraichement aménagé qui arbore déjà une programmation riche avec notamment des évènements en lien avec le nord du Maroc.

La cérémonie de lancement a été marquée par le vernissage d’une exposition inaugurale intitulée « L’école du Nord ». Celle-ci rend hommage aux artistes de ce courant et à leur apport à la créativité artistique au Royaume. L’exposition a pour autre mérite de proposer une relecture des spécificités des peintres qu’elle promeut.

A cette occasion, le directeur du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, responsable de la rénovation des musées à la FNM, Abdelaziz El Idrissi, a déclaré que ce nouveau musée est érigé sur l’ancienne prison de la Kasbah. A l’origine, c’était un monument historique construit à partir du XVIIe siècle.

Abdelaziz El Idrissi, également co-commissaire de l’exposition, a précisé que l’exposition vise à mettre en valeur le patrimoine historique et artistique du nord du Maroc. Ce sont notamment les écoles de Tétouan et de Tanger qui sont célébrées.

« Je suis heureux qu’un lieu qui incarnait le désespoir, une prison, devienne aujourd’hui un lieu d’espoir. Et un endroit qui participe à informer ce qu’est l’école du Nord. Cette école qui a beaucoup apporté au Maroc », s’est félicité le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.

Pour la valorisation de la médina de Tanger

Cette exposition collective reflète un grand brassage culturel avec des œuvres de Mohamed Serghini, Mohamed Ataallah, Mohamed Yacoubi, Mohamed Chabâa, Saad Ben Cheffaj, Mekki Meghara, Mohamed Melehi, et de Abdelkrim Ouazzani, entre autres. Un vivier où ces peintres devenus célèbres ont pu s’épanouir.

L’évènement inaugural a été également ponctué par la signature d’une convention de partenariat par le président de la FNM, Mehdi Qotbi, la directrice générale de la Fondation Saham, Ghalia Benabdejelil, et le directeur de l’Institut national des beaux-arts (INBA) de Tétouan, Mehdi Zouak. Objectif, mettre en avant le travail des jeunes artistes marocains.

Cet espace qui servait jusqu’au début des années 1970 de prison civile a été restauré et réhabilité dans le cadre du grand projet de valorisation de la médina de Tanger.

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Mishka Gharbi