Thomas Sankara, le président vertueux du Burkina Faso

 Thomas Sankara, le président vertueux du Burkina Faso

Rares sont les dirigeants qui ont fait preuve d’une telle noblesse dans leurs actes. Thomas Sankara n’aura présidé le Burkina Faso que quatre années, mais son souvenir reste vivace et tenace dans les esprits et le coeur de la population burkinabé, celle pour qui il s’est constamment battu.

De 1983 à 1987, Thomas Sankara s’est acharné à développer son pays sur tous les fronts. Il a lutté pour en faire une terre d’émancipation, d’autosuffisance et d’égalité. Il s’est battu contre la corruption et les inégalités, pour la libération des femmes et pour l’environnement, en entreprenant des séries de mesures jamais employées auparavant. « La patrie des hommes intègres », c’est la signification du nom qu’il a voulu donner à son pays : le Burkina Faso.

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Thomas Sankara a été un dirigeant révolutionnaire pour le Burkina Faso et a profondément marqué l’histoire de son pays, et l’histoire de l’Afrique, à plus grande échelle. Épris de justice, il a tout fait pour déconstruire la société traditionnelle inégalitaire burkinabé et redonner le pouvoir au peuple.

« Le bulletin de vote et un appareil électoral ne signifient pas, par eux-mêmes, qu’il existe une démocratie. Ceux qui organisent des élections de temps à autre, et ne se préoccupent du peuple qu’avant chaque acte électoral, n’ont pas un système réellement démocratique. […] On ne peut concevoir la démocratie sans que le pouvoir, sous toutes ses formes, soit remis entre les mains du peuple ; le pouvoir économique, militaire, politique, le pouvoir social et culturel », disait-il.

Thomas Sankara a été un chef d’Etat socialiste, anti-impérialiste, panafricaniste et tiers-mondiste, faisant tout son possible pour élever son pays. Il a été érigé en icône sur le continent africain. On le surnomma le « président des pauvres », le « président des enfants », et le « Che Guevara africain ». Le 15 octobre 1987, il fut assassiné pour avoir fait preuve d’une intégrité sans faille.

Malika El Kettani