La Tunisie primée au festival de Dubaï

 La Tunisie primée au festival de Dubaï

Leïla Bouzid (D)


 


C'est une bonne nouvelle pour le cinéma tunisien. Le film "A peine j'ouvre les yeux" de la jeune réalisatrice tunisienne Leïla Bouzid a remporté, ce mercredi 16 décembre, le premier prix du meilleur long métrage lors de la douzième édition du Festival international du film de Dubaï.


 


Tourné quelques mois avant la révolution tunisienne de 2011, ce formidable film relate l'histoire de la jeune Farah qui, en rejoignant un groupe de rock engagé, apprend à affronter les tabous et à se battre pour arracher ses droits et s'imposer dans la société.


Leïla Bouzid, dont le film a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux, a été surprise de remporter le "Muhr d'or" (étalon), la plus grande distinction du festival de Dubaï.


"Je ne m'attendais pas du tout à un tel prix, pour lequel étaient en compétition une pléiade de films de différents pays arabes. Je suis très heureuse et fière", a-t-elle déclaré à l'AFP.


Au total, 130 films, dont des longs métrages et des documentaires représentant 60 pays, ont été projetés durant les huit jours du festival de Dubaï.


Autre point de satisfaction pour la Tunisie, le prix du meilleur acteur remporté par Lotfi Abdelli pour son rôle dans le film "Les frontières du ciel" de Fares Nanaa.


L'ouverture de cette manifestation a été marquée par un hommage particulier rendu à l'actrice française Catherine Deneuve, qui s'est vue décerner un prix pour l'ensemble de sa carrière.


L'Algérie a aussi été primé avec le long métrage "Maintenant, ils peuvent venir" du réalisateur algérien Salem Brahimi qui a obtenu le prix du jury.


Adapté d'un roman d'Arezki Amellal qui a contribué à l'écriture du scénario, cette co-production algéro-français de 95 mn (co-produit par Michèle Gavras) raconte, à travers l'histoire de Yasmina et Noureddine, la vie d'une famille vivant dans une société en proie à la violence extrémiste, peut-on lire sur la présentation du film.


Avec l'abandon, l'an dernier, du festival international du film d'Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, après huit éditions, Dubaï confirme sa place de centre régional pour la promotion du cinéma arabe et mondial.


 


Nadir Dendoune


Avec AFP 

Nadir Dendoune