Coup de filet auprès d’ex-membres de Génération identitaire

 Coup de filet auprès d’ex-membres de Génération identitaire

Philippe LOPEZ / AFP

Douze anciens membres du groupe d’ultradroite dissous « Génération identitaire », ont été arrêtés hier. Ils sont accusés d’avoir reconstitué illégalement une nouvelle association.

 

Quatre autres personnes sont toujours recherchées par les gendarmes de la section de recherches de Paris. Génération identitaire a été dissous en mars 2021 par un décret en conseil des ministres.

Plusieurs de ses anciens cadres sont soupçonnés de s’être regroupés au sein d’une nouvelle association nommée Argos, dont les objectifs seraient proches de Génération identitaire.

Sur son site, l’association Argos affirme défendre « notre civilisation multimillénaire, mutilée par des décennies de délires progressistes, d’amnésie forcée et de soumission aux autres civilisations ».

 

Perquisitions en série

Sur le réseau social Telegram, des militants de la mouvance ultradroite ont par ailleurs annoncé que « plusieurs patriotes ont été placés en garde à vue ». Il s’agirait de membres de l’« Association de soutien aux lanceurs d’alerte » (ASLA), structure également née de la dissolution de Génération identitaire.

« Des perquisitions ont eu lieu ce matin, à 6h, dans toute la France chez ceux qui ont osé résister. (Paris, Lyon, Savoie…) », ont affirmé ces militants. Ce coup de filet survient dans le cadre d’une enquête ouverte pour « participation au maintien ou à la reconstitution d’une organisation », après un signalement du ministre de l’Intérieur.

Discrimination, violence, haine

Génération identitaire s’est fait connaître par la médiatisation d’opérations spectaculaires contre l’islam et les migrants. Ce mouvement politique de l’ultradroite plaide pour la « défense » de l’identité européenne.

Le décret de dissolution de Génération Identitaire faisait notamment état de « liens avec des groupuscules d’ultradroite dont ce groupe reçoit un soutien logistique et qui défendent une idéologie appelant à la discrimination, à la violence ou à la haine au nom de théories racialistes ou suprémacistes ».

 

Chloé Juhel