Covax, première et espoir pour la vaccination mondiale

 Covax, première et espoir pour la vaccination mondiale

Malgré des communiqués flatteurs, l’initiative Covax échoue à remplir ses promesses. NIPAH DENNIS / AFP

Hier (1er mars), le Ghana inaugurait le dispositif d’aide à la vaccination dans le monde, Covax. Acte symbolique mais également porteur d’espoir.

 

Première

« Nous ne mettrons fin à la pandémie nulle part si nous n’y mettons pas fin partout », rappelait le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, la semaine dernière (24 février). Ce jour-là, le Ghana recevait 600 000 doses du vaccin AstraZeneca. Celles-ci sont fabriquées ‎par le Serum Institute of India, dans le cadre du mécanisme Covax.

Hier (1er mars), le président ghanéen Nana Akufo Addo, 76 ans, a reçu la première dose du vaccin Astra Zeneca. Un acte symbolique qui marque la mise en marche concrète du Mécanisme Covax. Une initiative mondiale pour veiller à ce que les vaccins contre la COVID-19 soient disponibles dans le monde entier.

Objectifs

Le Mécanisme Covax est le volet vaccins du dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT). Il est codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi (l’Alliance du Vaccin) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

L’initiative a des ambitions élevées. Fournir au moins 2 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 d’ici à la fin de 2021. Le DG de l’OMS, précisait qu’il fallait que « dans les 100 premiers jours de l’année, la vaccination des personnels de santé et des personnes âgées ait débuté dans tous les pays du monde ».

Limite financière ?

Cette annonce du départ de la campagne de vaccination, grâce au mécanisme Covax, au Ghana dès aujourd’hui (2 mars) puis prochainement au Nigeria, a réjoui les pays participant au dispositif. Malgré tout, sa pérennité n’est pas encore assurée à 100%.

Début février, l’OMS indiquait que, pour la mise en place de campagnes de vaccination dans le monde, il manque près de 28 milliards de dollars. 14 milliards sont nécessaires immédiatement. Pour cette initiative exceptionnelle, les ONG demandaient aux pays riches de fournir cet effort financier, certes important, mais capital. Et notamment à la France, appelée à s’inspirer de ses homologues. « A ce jour, la contribution française s’élève à 160 millions de dollars, alors que d’autres contributeurs comme l’Allemagne ou le Canada ont déjà dégagé quatre fois plus », déplorent les ONG.

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Charly Célinain