Covid-19 : La BCT appelle à la création d’un fonds pour les PME

 Covid-19 : La BCT appelle à la création d’un fonds pour les PME

Le Comité de surveillance macro-prudentielle et de gestion des crises financières, organisme relevant de la Banque centrale de Tunisie (BCT), propose aujourd’hui la création d’un fonds de relance destiné à soutenir les entreprises fragilisées par les mesures anti épidémie.

A travers ladite proposition, les membres du comité affirment qu’il s’agit d’abord de la nécessité de compléter les dispositifs d’accompagnement gouvernementales et autres mesures exceptionnelles prises par les pouvoirs publics et les autorités de régulation de sorte de limiter l’impact économique de la crise.

Reste que modalités institutionnelles et pratiques de ce fonds devraient être déterminées « en concertation avec l’écosystème ».

 

« Assurer les conditions propices à la relance des PME »

Ont pris part à la réunion de ce comité créé en vertu de l’article 85 de la loi portant fixation du statut de la BCT, le gouverneur de la BCT Marwen Abassi en sa qualité de président, un représentant du ministère des Finances, le président du Conseil du marché financier, le président du Comité général des assurances et le directeur général de l’autorité de contrôle de la micro-finance (ACM).

Lors de la sixième réunion du comité, ses membres ont également convenu de la nécessité d’améliorer davantage la veille pour le suivi de l’impact de la crise sur les opérateurs publics et privés. Il s’agit également de « renforcer les mesures d’accompagnement pour assurer le soutien de l’activité économique et garantir la stabilité et la solidité du secteur financier ».

Le comité a passé en revue l’évolution de la conjoncture économique et financière au cours de l’année 2020. Il a aussi examiné la situation du secteur bancaire et les résultats du stress-test qui ont montré selon lui « la résilience du secteur face à la crise pandémie sanitaire », ainsi que l’activité sur le marché financier, des sociétés d’assurance et des institutions de micro-finance.

Comment expliquer cette résistance ? Selon la BCT, l’économie tunisienne dispose de l’atout de fondamentaux plutôt sains grâce à la diversité de ses secteurs d’activité lucratifs, dont les secteurs agricole, l’industrie et les services.

 

Le tourisme, secteur le plus sinistré

Pour Afif Kchouk, président de l’Observatoire du tourisme, « la pandémie du coronavirus a fini par avoir la peau du tourisme en cette période de fin d’année. Mort par la Covid-19, le tourisme sera enterré le 31 décembre dans l’isolement et la solitude, dans le dénuement et l’ingratitude », regrette-t-il.

« La décision prise par la Commission scientifique d’interdire la célébration du réveillon, dans les hôtels et autres établissements touristiques, serait compréhensible et logique si elle était appliquée aussi à tous les marchés et moyens de transport en commun. Elle serait acceptable, si elle s’appliquait également aux rassemblements familiaux et privés […], si elle était prise dans le cadre d’un confinement général, ou même si elle était accompagnée de compensations financières », renchérit-il.

En attendant, face au retard pris par la Tunisie comparé à certains de ses voisins dans leurs campagnes de vaccination, le chef du gouvernement Hichem Mechichi a réagi aujourd’hui mardi. « Le gouvernement a mis en place une stratégie pour la vaccination contre le coronavirus dont le démarrage est prévu pour début 2021 », a-t-il voulu rassurer. Une annonce faite en marge d’une visite qu’il effectuait à l’hôpital universitaire de Sahloul à Sousse ainsi que à l’hôpital universitaire Farhat Hached.

Seif Soudani