Economie : L’OCDE rappelle l’importance des travailleurs étrangers

 Economie : L’OCDE rappelle l’importance des travailleurs étrangers

crédit photo : REMI DECOSTER; ARIÉ BOTBOL/ BENJAMIN MENGELLE / Hans Lucas via AFP et LUDOVIC MARIN / AFP

La pandémie de Covid-19 a des conséquences néfastes sur les flux migratoires. L’OCDE s’inquiète de la très forte baisse de la délivrance de visas aux travailleurs étrangers.

 

Conséquences

Au premier semestre 2020, la délivrance des nouveaux visas et permis a enregistré une chute de 46 % dans les pays de l’OCDE*. Un chiffre atteignant même les 72 % au deuxième trimestre.

C’est en tout cas ce qu’il ressort du nouveau rapport publié par l’OCDE : Perspectives des migrations internationales 2020.

La crise liée au Covid-19 a des conséquences considérables sur le sort des travailleurs étrangers. Demande de main d’œuvre réduite, restrictions de voyage et généralisation du télétravail mettent en difficulté les travailleurs immigrés.

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Impact sur le personnel soignant

Selon le rapport, dans les pays de l’OCDE, un médecin sur quatre et un infirmier sur six sont des travailleurs migrants. Si ces derniers sont très représentés dans le personnel de santé, ils sont également présents dans de nombreux secteurs. « Plus d’un tiers des travailleurs dans d’autres secteurs clés comme les transports, le nettoyage, l’industrie alimentaire ou les services informatiques sont des immigrés », rappelle le rapport. Mais celui-ci indique aussi que, dans les pays de l’OCDE, les travailleurs étrangers sont plus touchés par l’augmentation de chômage que les natifs du pays.

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Première ligne

Du fait des caractéristiques des emplois occupés par les immigrés, ceux-ci se sont retrouvés en première ligne lors de la crise de coronavirus. Ils ont donc été « particulièrement exposés aux effets de la pandémie sur la santé ».

Les travailleurs étrangers s’exposent également à de mauvaises conditions de logement ou tout simplement à la pauvreté. Ils font face, donc, « à un risque d’infection au moins deux fois plus élevé que les personnes nées dans le pays ». Selon des études menées dans plusieurs pays de l’OCDE. L’organisation insiste sur la nécessité d’adopter des politiques ambitieuses en matière de migration et d’intégration pour une reprise économique « forte et réellement inclusive ».

Angel Gurría, va dans ce sens : « Nous devons éviter de revenir sur les acquis en matière d’intégration ». Pour la secrétaire général de l’OCDE il faut  « réaffirmer que les migrations font partie intégrante de nos vies ».

*OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques

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Charly Célinain