Epinay-sur-Seine : des photos de policiers placardées sur les murs

 Epinay-sur-Seine : des photos de policiers placardées sur les murs

Thomas COEX / AFP

Visages et noms de policiers affichés dans des halls d’immeubles. Les clichés proviendraient de Facebook. Le gouvernement dénonce un « acte d’intimidation ».

 

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny et confiée à la Sûreté départementale. Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, plusieurs clichés de policiers ont été placardés sur les murs de plusieurs halls d’immeubles de Epinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis.

Il s’agit de deux agents de la brigade de nuit du commissariat de la ville et de la compagne de l’un d’entre eux. Les policiers et la préfecture de police de Paris ont aussitôt porté plainte.Epinay-sur-Seine, en

Enfants de la République

La réaction des autorités a été vive. En plein vote de la loi Sécurité globale dont l’article 24 pénalise justement la « provocation à l’identification » des forces de l’ordre, Gérald Darmanin n’a pas manqué l’occasion d’enfoncer le clou :

« Je veux dire à quel point ces comportements de divulgation de l’identité personnelle et de la vie personnelle de ces gendarmes mettant en avant leurs proches, leurs photos personnelles (…) est une honte. J’en profite pour condamner ces actes tout à fait répréhensibles. Les policiers et les gendarmes sont les enfants de la République et ils doivent être protégés puisqu’ils nous protègent au quotidien ».

Policiers brûlés à la Grande-Borne

Des faits qui se déroulent alors que le verdict doit être rendu d’ici ce week-end dans le procès des policiers brûlés à la Grande-Borne. C’était en on octobre 2016, quatre policiers sont blessés dans l’​incendie de leurs voitures par le jet de cocktails Molotov.

Un de ces engins explosifs aurait atterri dans un de leurs véhicules. Les assaillants auraient alors bloqué ces agents des forces de l’ordre pour les empêcher de sortir de leur voiture. Cela s’est passé dans le quartier de la Grande-Borne, entre les villes de Grigny et de Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Le ministère public a requis des peines de 12 à 25 ans de réclusion criminelle.

 

Chloé Juhel