Caricatounsi 4 : les jeunes talents de la caricature tunisienne

 Caricatounsi 4 : les jeunes talents de la caricature tunisienne

A droite : Caricature de « Z » – Caricatounsi 4 : Vernissage le 5 octobre 2016 à la Fondation de la Maison de Tunisie à Paris.


 


La caricature tunisienne est en plein essor. Ce soir (5 octobre), la Fondation Maison de la Tunisie (Paris 14e) organise la quatrième édition de son exposition consacrée aux caricaturistes tunisiens, Caricatounsi 4. Cette année encore, la manifestation est placée sous le signe de la découverte de talents émergents. La caricature tunisienne vit, la caricature tunisienne mute.


 


Mutation


« De plus en plus de caricaturistes émergent en Tunisie. Il y a cinq ou six ans, on ne connaissait que trois ou quatre caricaturistes qui étaient de l'ancienne génération. Malgré tout, la révolution a donné plus de liberté et l'occasion de donner aux jeunes la motivation de faire des caricatures », explique Akram Belaïd, responsable de l’activité culturelle au sein de la Fondation de la Maison de la Tunisie.


Cette année seront à l’honneur plusieurs artistes en devenir dont le jeune collectif Orange M., composé de Fatma Ben Hamad, illustratrice, et de Firas Kéfi, pour les textes et scénarios. Âgée de 22 ans, Fatma Ben Hamad, jeune dessinatrice de presse et de bande-dessinée, sera donc présente à la Maison de la Tunisie, à Paris, pour représenter cette génération montante qui s’est nourrie du vent de liberté provoquer par la révolution tunisienne. Une vitalité que le responsable de l’activité culturelle tient à accompagner : « De plus en plus de noms, c'est pour ça que je la reprogramme [Caricatounsi, ndlr] à chaque fois avec des nouvelles têtes. Des nouveaux talents ! ».


 


Coups de cœur


Ces dernières années, l’exposition Caricatounsi a permis de découvrir de nouveaux talents, notamment Z, un caricaturiste qui monte : « Z, c'est le caricaturiste qui pique, qui est anonyme, que personne ne connaît. J'ai eu l'occasion de faire sa connaissance. Avant que je l'expose il a fait deux expositions une au siège de l'ONU et une à Tunis » explique Akram Belaïd. Ce dernier avait invité l’artiste en 2015 pour Caricatounsi 2, qui s’était déroulée quelques jours après l’attaque de Charlie Hebdo : « Il a déjà participé à Caricatounsi, la deuxième édition. C'était une semaine après l'affaire Charlie Hebdo. Il connaissait ces caricaturistes personnellement, on leur a rendu hommage ».


Pour la prochaine édition de Caricatounsi, ce sera de nouveau une femme qui sera à l’honneur. Nadia Khiari, plus connue sous le pseudonyme de Willis from Tunis, viendra faire apprécier son coup de crayon pour une cinquième édition, d’ores et déjà programmée en janvier, et qui s’annonce, encore une fois, pleine de surprises et de talent.


 


F. Duhamel

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