Morano : « La religion musulmane doit rester minoritaire en France »

 Morano : « La religion musulmane doit rester minoritaire en France »

L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy appelle à maitriser l’immigration pour que la France reste un « pays judéo-chrétien ». Jean-Christophe Verhaegen/AFP


L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy n’a pas dérogé à ses habitudes. Entre insultes contre le premier ministre grec et discours anti immigration, Nadine Morano s’est lâchée vendredi matin sur le plateau de BFM TV.


 


« La France est un pays judéo-chrétien » 


Au micro de Jean-Jacques Bourdin, Nadine Morano a confirmé avoir signé la pétition du site Valeurs Actuelles, intitulée « Touche pas à mon église ». Cette pétition controversée entend sauver les églises « même désaffectées » de la main mise islamique. Elle fait suite à une rumeur – démentie depuis par l’intéressé – selon laquelle le recteur de la Mosquée de Paris souhaite convertir les églises non utilisées en lieux de culte musulmans.


Cette pétition initiée par l'éditorialiste de la revue régulièrement condamnée pour ses propos racistes a déjà été signée par Nicolas Sarkozy, Philippe de Villiers ou encore Éric Zemmour. « La République est laïque, mais la France est un pays judéo-chrétien », croit savoir Mme Morano. Pour qu’il en reste ainsi, elle estime que « la religion musulmane doit rester minoritaire en France » et qu’il faut donc « maîtriser notre immigration ».


 


Le « bras d’honneur » d’Alexis Tsipras


On ne comprend pas vraiment pourquoi l’eurodéputée du parti Les Républicains reproche à sa marionnette des Guignols de l’info d’être particulièrement vulgaire tant elle ne ménage pas elle-même l’ouïe de ses auditeurs. Toujours vendredi matin, Nadine Morano a estimé que la liste des réformes présentée par le premier ministre grec Alexis Tsipras jeudi soir à l’Eurogroupe constituait un « bras d’honneur au peuple grec ».


Devant la pression des créanciers, le chef du gouvernement grec n’a pas voulu être celui qui ferait sortir son pays de l’euro – le fameux Grexit – ; un scénario désormais plausible. Mais, pour la députée européenne Les Républicains (LR), Aléxis Tsípras est « un beau parleur, un populiste, doublé d’un extrémiste ». « Ces propositions sont les mêmes exigées par l'Eurogroupe il y a six mois », fustige l'ancienne secrétaire d'État à la famille, qui tient la Grèce pour « responsable de sa situation »


Rached Cherif

Rached Cherif