Gérald Darmanin pour « l’injonction de soin »

 Gérald Darmanin pour « l’injonction de soin »

Après l’attaque au couteau dans la soirée du samedi 2 décembre 2023 près de la Tour Eiffel, à Paris, les forces de l’ordre sécurisent dimanche 3 décembre les Champs-Elysées ainsi que les abords de l’Arc de triomphe. Photographie de Serge Tenani / Hans Lucas/ Hans Lucas via AFP

Après l’attaque au couteau qui a eu lieu au pied de la Tour Eiffel ce week-end, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin préconise d’imposer des soins aux personnes radicalisées déjà condamnées.

 

Gérald Darmanin de France demande que les autorités « puissent demander une injonction de soins » pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques. Une idée du ministre de l’Intérieur pour prévenir des passages à l’acte comme celui de l’assaillant du pont Bir Hakeim, à Paris.

Gérald Darmanin s’est exprimé à l’issue d’une réunion à Matignon consacrée à la sécurité après cette attaque au couteau samedi soir qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin et blessé un Britannique et un Français.

Troubles psychotiques

L’assaillant « est adhérent à l’islam radical et il est malade psychiatrique. Il avait arrêté les soins à la demande de certains médecins », a rappelé Gérald Darmanin, « ce qu’il faut sans doute changer, c’est que le pouvoir public, les préfets, les policiers puissent demander, exiger une injonction de soins, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ».

Soulignant que les « policiers n’étaient pas des médecins », le ministre de l’Intérieur a fait valoir qu’ils avaient « à gérer des personnes aux troubles psychotiques et adhérant à l’islam radical ». Il a insisté sur le fait que la France était « durablement sous le coup de la menace islamiste radicale », « il faut avoir une réponse pénale extrêmement ferme ».

Fiché pour radicalisation

La mère de l’islamiste radical avait signalé fin octobre son inquiétude sur le comportement de son fils, qui « se repliait sur lui-même ». C’est ce qu’a indiqué le procureur anti-terroriste.

L’auteur de cette attaque est un Franco-Iranien de 26 ans. Armand Rajabpour-Miyandoab était fiché pour radicalisation islamiste. Il avait été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme, à la suite d’un projet d’action violente en 2016 dans le quartier d’affaires de la Défense, dans l’ouest de Paris.

Chloé Juhel