Hébergement d’urgence : le gouvernement débloque 120 millions d’euros

 Hébergement d’urgence : le gouvernement débloque 120 millions d’euros

Patrice Vergriete (G) s’entretient avec des membres de l’association ESI lors d’une visite dans un centre d’intégration sociale « Espaces Solidarité Insertion (ESI) », alors que les autorités mettent en place des mesures pour faire face à une vague de froid frappant la France avec des températures glaciales, à Paris, le 8 janvier 2024. Thomas SAMSON / AFP

Alors que l’Hexagone est touché par une vague de grand froid, le gouvernement annonce une enveloppe de 120 millions d’euros en faveur du système d’hébergement d’urgence.

« Mieux répondre à l’urgence, notamment pour les femmes & enfants, mieux prévenir l’arrivée en hébergement d’urgence et améliorer la rapidité du retour au logement classique : avec 120 M€ annoncés aujourd’hui, nous faisons vivre la solidarité républicaine », se félicitait, hier (8 janvier) sur le réseau social X, Patrice Vergriete, ministre délégué au Logement.

Alors que plusieurs préfectures ont déjà déclenché le plan grand froid, le ministre annonce donc une enveloppe de 120 millions d’euros pour « renforcer le système d’hébergement d’urgence ».

Plus que des places supplémentaires

Avec le plan grand froid activé, des places d’hébergement supplémentaires temporaires sont débloquées pour les personnes les plus vulnérables. Or cette enveloppe conséquente correspondrait à 10 000 places supplémentaires.

Toutefois, en visite dans un centre d’accueil du 15ème arrondissement de Paris, Patrice Vergriete indique que la course au nombre de places d’hébergement supplémentaires n’est pas l’enjeu principal : « on ne veut pas rentrer dans le jeu de la place car on aurait presque plus intérêt à essayer de raccourcir les délais dans l’hébergement d’urgence ».

Pour le ministre délégué, le défi est de mettre en place des solutions pour éviter que les gens rentrent en hébergement d’urgence et, à défaut, qu’ils en sortent plus rapidement.

Urgence

En novembre dernier, le ministre délégué au Logement indiquait que la France disposait de 203 000 places d’hébergement d’urgence.

Hier, sur le réseau social X, la Fondation Abbé Pierre estimait, qu’à ce jour, 330 000 personnes sont sans domicile, dont 3 000 enfants.

Hier toujours, Emmaüs indiquait que l’ouverture de places d’hébergement d’urgence « est plus que jamais nécessaire ». Dimanche soir (7 janvier), au micro de BFM, Lotfi Ouanezar, directeur général d’Emmaüs solidarité, insistait sur ce point :

« Nous sommes inquiets parce qu’il n’y a pas encore assez de places d’hébergement (…) Je veux saluer les équipes de notre association qui ont ouvert des centres d’hébergement en fin d’année, on a renforcé l’aide alimentaire et les haltes de nuit sont ouvertes, mais la situation reste très difficile ».

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Charly Célinain