Israël-Palestine : les ONG tirent la sonnette d’alarme

 Israël-Palestine : les ONG tirent la sonnette d’alarme

Gaza, le 10 octobre 2023. MOHAMMED ABED / AFP

Alors que le conflit s’intensifie entre Israël et Palestine, les organisations humanitaires alertent sur une situation dont pâtissent déjà les civils.

 

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« Les blessés arrivent en nombre, les hôpitaux sont surchargés, il y a une pénurie de médicaments et de consommables ainsi qu’une pénurie de carburant pour les générateurs », alertait déjà dimanche (8 octobre) Ayman Al-Djaroucha, coordinateur adjoint de Médecins Sans Frontières (MSF) à Gaza.

Dans un communiqué, l’ONG précisait préparer des donations de médicaments et matériel médical à destination des hôpitaux de Gaza. Les bombardements y font de nombreux dégâts comme le souligne Jean Pierre, responsable de l’activité médicale de MSF à Gaza : « Il s’agit à chaque fois de blessures par balles et d’éclats d’obus, sur les membres supérieurs et inférieurs ».

La question logistique

Outre le fait que le nombre de blessés soit grandissant, il se pose la question de leur acheminement dans les hôpitaux. Selon MSF, étant donné l’intensité des frappes aériennes, il était compliqué d’utiliser les ambulances.

« Un accès humanitaire sûr et sans entrave aux zones touchées », c’est ce que réclame le programme alimentaire mondial (PAM). Celui-ci alerte sur le fait que le conflit perturbe non seulement la distribution alimentaire mais aussi la production alimentaire. L’ONG s’inquiète pour l’accès, de plus en plus compliqué, aux denrées alimentaires essentielles.

Stocks en danger ?

« Alors que la plupart des magasins des zones touchées en Palestine conservent actuellement des stocks de nourriture pour un mois, ceux-ci risquent de s’épuiser rapidement à mesure que les gens s’approvisionnent par crainte d’un conflit prolongé », relève le PAM. Il indique toutefois détenir des « stocks alimentaires prépositionnés pour les personnes déplacées ou hébergées dans des abris » qui pourront être distribués dès qu’une accalmie le permettra.

C’est pourquoi le PAM appelle « toutes les parties à respecter les principes du droit humanitaire ». Hier (9 octobre) à Gaza, les autorités locales dénombraient 687 morts et plus de 3 700 blessés. Selon le communiqué du bureau de presse israélien, le bilan serait de plus de 800 morts et plus de 2 600 blessés.

Charly Célinain