La bourde de Noël d’Eric Ciotti

 La bourde de Noël d’Eric Ciotti

Le candidat à l’élection présidentielle 2022 Eric Ciotti, du parti de droite Les Républicains (LR), à Issy-les-Moulineaux à Paris, le 20 novembre 2021. JULIEN DE ROSA / AFP

Le candidat LR Eric Ciotti a accusé la mairie EELV de Besançon d’avoir « déconstruit » Noël. Il s’agissait en réalité d’une opération commerciale mise en place depuis deux ans.

 

Ce soir a lieu le dernier débat pour désigner le candidat à la présidentielle pour Les Républicains. Cela va se jouer entre Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Michel Barnier et Eric Ciotti. A quelques heures de cet échange, ce dernier a effectué une bourde qui risque de lui coûter cher. En effet, le député des Alpes-Maritimes a accusé, hier, la mairie de Besançon d’avoir « effacé » Noël et de « déconstruire les traditions chrétiennes ».

Inspiration RN

En cause, la banderole qui trône dans les rues commerçantes de la ville du Doubs : « Fantastique décembre », au lieu du sempiternel « Joyeux Noël ». Sur twitter, Eric Ciotti s’est offusqué de ce constat et a proposé de devenir « le président qui défend notre culture et nos traditions chrétiennes face aux déconstructeurs d’extrême gauche et macronistes ».

S’il fallait une preuve que le député LR rejoint par ses idées les valeurs du Rassemblement National, il se trouve que ce tweet est directement inspiré des mots d’une conseillère régionale RN, Géraldine Grangier, qui avait, plus tôt, « alerté » sur la disparition de la formule « Joyeux Noël » à Besançon.

« Faux conte »

La réponse a ensuite été apportée sur le même réseau social, par la maire EELV de la ville, Anne Vignot : « Dommage que vous ne soyez pas venu à notre marché de Noël, vous y auriez rencontré le père Noël. Il ne vous a pas laissé de cadeau au pied du sapin ? Quant au faux conte que vous m’attribuez, il est de 2019. C’était un autre temps ! Je n’étais pas encore maire. »
« Fantastique décembre » est en effet une campagne municipale qui a été mise en place en 2019, soit un an avant l’arrivée des Verts.

Chloé Juhel