La justice ordonne la réouverture de la mosquée de Beauvais

 La justice ordonne la réouverture de la mosquée de Beauvais

Fermée pour cause de « prêches radicaux », le 28 décembre 2021 par la préfecture de l’Oise, la mosquée de Beauvais rouvre ses portes après plusieurs changements au sein de l’association Espoir et Fraternité, gestionnaire du lieu. FRANCOIS LO PRESTI / AFP

La mosquée de Beauvais obtient sa réouverture en justice, non sans quelques concessions, comme l’arrivée de nouveaux imams.

 

Après cinq mois de fermeture, la mosquée de Beauvais obtient en justice sa réouverture. En décembre dernier, Gerald Darmanin annonçait la mise en route d’une procédure de fermeture administrative de cette mosquée pour cause de « prêches radicaux ». Le 28 décembre, sa fermeture était ordonnée par la préfecture de l’Oise pour une durée de six mois mettant en avant des prêches « incitant à la haine » et « faisant l’apologie du Jihad ». Gestionnaire de la mosquée, l’association Espoir et Fraternité dénonçait alors une « décision injuste et injustifiée ».

Imam évincé

La réouverture de la mosquée a été rendue possible par plusieurs changements au sein de l’association notamment. Le point le plus problématique concernait l’imam Eddy Lecocq, responsable de prêches jugés radicaux entre avril et décembre 2021, également mis en ligne sur les réseaux sociaux de l’association. Lors de l’audience en référé-liberté, vendredi (13 mai) au tribunal administratif d’Amiens, l’avocat de l’association rappelait que M. Lecocq avait été évincé, dès décembre dernier, au profit de deux nouveaux imams.

Valeurs républicaines

Autre changement qui a pesé dans la balance, la modification des statuts de l’association « pour y intégrer une déclaration sur son attachement aux valeurs républicaines » note le tribunal administratif. Un point dont s’est également félicitée la préfecture de l’Oise dans un communiqué, satisfaite que « la période de fermeture de la mosquée » ait permis de « garantir le respect » par l’association « des lois et des valeurs de la République » et « de réduire les risques de réitération des dérives » (source AFP).

 

Charly Célinain