Les enfants de soignants scolarisés comme les autres ?

 Les enfants de soignants scolarisés comme les autres ?

Damien MEYER / AFP

Les enfants de soignants vont ils être mis en quarantaine ? Après une semaine de réouverture de l’école, plusieurs personnes interpellent le Défenseur des droits et le sollicite concernant les conditions de reprise des enfants de soignants. 

Craintes

Depuis la semaine dernière (11 mai), de nombreux enseignants et élèves ont repris partiellement le chemin des établissements qui ont été rouverts sous certaines conditions sanitaires.

Les équipes pédagogiques n’ont toutefois pas totalement apaisé les craintes des parents et notamment des soignants.

Le Défenseur des droits et son adjointe, la Défenseure des enfants, ont été sollicités par les parents d’élèves « exerçant une profession médicale » concernant les conditions particulières dans lesquelles leurs enfants sont maintenus.

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A part ?

Pendant le confinement, certains établissements accueillaient uniquement les enfants de soignants.

Après la réouverture des écoles, le Défenseur des droits a pu noter que ces derniers restaient, à ce jour, dans des groupes à part et parfois même « affectés dans des établissements scolaires accueillant exclusivement des enfants du personnel soignant ».

Alors que les soignants s’élèvent contre ce traitement spécifiques à leurs enfants, il semblerait que, selon les éléments dont dispose le Défenseur des droits, certains établissements « justifient cette décision comme étant l’application de directives gouvernementales destinées à limiter le « brassage des élèves » ».

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Comme les autres

« Les dispositions spécifiques concernant les enfants dont les parents sont soignants vont au-delà du protocole sanitaire prévu » selon le Défenseur des droits.

Ce dernier, rappelle également que « les enfants du personnel soignant doivent, comme tous les enfants, pouvoir renouer avec leur milieu scolaire d’origine et retrouver une certaine continuité pédagogique ».

Le Défenseur des droits évoque la prise en compte de l’intérêt supérieur des enfants et préconise une intervention du ministre de l’Education.

 

Charly Célinain