Les États-Unis échouent à faire adopter une résolution de cessez-le-feu à Gaza

 Les États-Unis échouent à faire adopter une résolution de cessez-le-feu à Gaza

Le Conseil de sécurité des Nations unies au siège de l’ONU

Après avoir mis leur veto à d’autres résolutions pour défendre leur allié israélien, les États-Unis ont présenté leur projet de résolution au Conseil de sécurité. Cette fois, la Russie et la Chine ont opposé leur veto au texte américain. Cette tentative américaine marque un changement dans l’approche diplomatique, mais le résultat a soulevé des questions sur la nature du signal envoyé et les prochaines étapes pour mettre fin au conflit.

Les États-Unis ont présenté une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit à Gaza. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a déclaré que cette résolution aurait envoyé un « signal fort », mais sa formulation complexe et son manque de clarté sur certains points ont suscité des interrogations quant à son efficacité réelle.

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La résolution appelait à un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils des deux côtés, permettre la livraison d’une aide humanitaire essentielle et atténuer les souffrances humanitaires. Cependant, elle conditionnait ce cessez-le-feu à la libération de tous les otages. Une condition critiquée car elle manque de clarté et conditionnerait la fin des souffrances des Gazaouis à la volonté du Hamas. Bien que la résolution ait recueilli 11 voix favorables au Conseil de sécurité, la Russie et la Chine ont exercé leur veto, soulignant leur insatisfaction quant à l’absence de demande explicite d’un cessez-le-feu immédiat.

 

Les habitants de Gaza otages des rivalités géopolitiques

Les représentants russes ont déclaré que le texte devrait exiger un cessez-le-feu immédiat sans condition préalable. Ils ont également exprimé des préoccupations quant à l’impact potentiel de la résolution sur la population civile palestinienne. En conséquence, la résolution américaine a été jugée hypocrite et inefficace pour faire pression sur Israël concernant ses crimes de guerre.

Le vote a également révélé des divisions au sein du Conseil de sécurité, avec l’abstention du Guyana, qui a souligné l’absence de clarté dans la résolution concernant un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages. Le manque de soutien à la résolution américaine souligne la nécessité d’une approche plus inclusive et équilibrée pour résoudre le conflit à Gaza.

D’autres propositions, notamment celles soutenues par les États africains, sont en circulation. Cependant, les divisions persistent et il est peu probable qu’une résolution soit adoptée sans un consensus international plus large. En fin de compte, cet échec souligne les limites du Conseil de sécurité de l’ONU dans la résolution des conflits internationaux et met en lumière la nécessité d’une diplomatie plus efficace et concertée pour mettre fin à la violence à Gaza.

Rached Cherif