Rihanna au centre d’une polémique pour avoir utilisé des hadiths

 Rihanna au centre d’une polémique pour avoir utilisé des hadiths

Photo de Steven Ferdman/Getty Images

Pour accompagner en musique le défilé de lingerie Savage X Fenty de la chanteuse Rihanna, des hadiths, paroles du prophète Mohammed, ont été remixés, ayant trait à la fin des temps et au jour du jugement dernier. Sur Twitter, des milliers d’internautes se sont indignés en pointant du doigt le caractère irrespectueux de cette mise en scène. 

Diffusé sur Amazon Prime vendredi 2 octobre, le deuxième défilé annuel de lingerie Savage X Fenty de la chanteuse Rihanna n’est pas passé inaperçu. Pour cause, l’utilisation de hadiths remixés, en accéléré, dans la bande-sonore de son show. Intitulée « Doom » et sortie il y a deux ans, la musique n’a pas été conçue par elle, mais a été créée par une productrice londonienne nommée Coucou Chloé, également cible de critiques. Ses détracteurs dénoncent entre autres une interprétation esthétique de la religion musulmane : « Notre religion n’est pas une esthétique, arrêtez de l’utiliser comme telle ».

« Très irrespectueux »

Sur les réseaux sociaux, les internautes dénoncent un manque de respect : « Un hadith est le mot/conseil que notre prophète Mahomet a prononcé et donné aux gens pour les éduquer. Il est très irrespectueux de l’utiliser dans une vidéo et encore plus dans un spectacle de lingerie », peut-on lire sur Twitter, ou encore : « C’est tellement bouleversant qu’une artiste qui est très appréciée pour avoir apporté de la diversité dans sa marque n’ait même pas pris la peine de se soucier d’une religion ou de leurs valeurs ». En 2017, pour le clip de promotion de sa nouvelle marque de cosmétique, Rihanna avait mis en scène des mannequins de toutes origines, notamment une femme Américo-somalienne voilée.

Aujourd’hui, des voix s’élèvent et réclament des excuses quant à l’utilisation du remix, tandis que d’autres appellent au boycott. Pour l’heure, ni Rihanna, ni Coucou Chloé, n’ont réagi à la polémique.

>> Lire aussi : Six mois de prison ferme pour une parodie du Coran

Malika El Kettani