Lila, 9 ans, forcée de manger de la viande à la cantine par un enseignant

 Lila, 9 ans, forcée de manger de la viande à la cantine par un enseignant

Les cas d’alimentation forcée en milieu scolaires ne sont pas isolés selon le CCIF (illustration)


Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) dénonce dans un communiqué « l’alimentation forcée » d’enfants dans le milieu scolaire. L’association affirme avoir été saisie par une mère dont la fille de 9 ans a été forcée de manger de la viande à la cantine par un enseignant usant de son autorité.


« Monsieur (…) il m’a dit de manger (de la viande), il m’a forcé et il me faisait peur avec sa grosse voix », a rapporté Lila*, 9 ans, à sa mère le 17 octobre. Cette dernière a décidé de contacter le CCIF et de rencontrer la directrice de l’établissement.


« Forcer les enfants à manger la viande à la cantine, c’est une réalité à laquelle sont confrontés de nombreux parents », dénonce le collectif, qui appelle « les parents dont les enfants vivent la même situation, à se rassembler ». L’organisation affirme être souvent contactée pour ce type d’incidents.


Dans ces cas où l’enfant ne souhaite pas manger de viande pour des raisons religieuses ou autres, « les parents ne demandent pas de traitement de faveur, encore moins de menu halal », rappelle le CCIF. Ce dernier renvoie à la loi : « L’autorité parentale (…) appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement ». Les valeurs que les parents souhaitent transmettre à leurs enfants « relèvent de la liberté de chacun », estime l’association.


Interpellée par la mère de Lila, la directrice de l’école a évoqué les « directives de la mairie » pour que les enfants « goûtent à tous les aliments ». La confession religieuse étant une des valeurs que les parents peuvent transmettre à leurs enfants, « un enfant doit conserver le libre choix de goûter ou de ne pas goûter ce qui lui est proposé », conclut le CCIF dans son communiqué.


Rached Cherif


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*Le prénom de l’enfant a été modifié


 

Rached Cherif