18è édition du Festival Photo La Gacilly  avec Imane Djamil du Maroc

 18è édition du Festival Photo La Gacilly  avec Imane Djamil du Maroc

A travers ses photos, Imane Djamil met en scène les habitants de cette région entourée de mythes

La photographe Imane Djamil participe au Festival Photo La Gacilly. Son exposition s’intitule Atlantide KM 130

Créé en 2004, le Festival Photo La Gacilly drape chaque année les rues de la cité, La Gacilly, dans la région de Bretagne, de toiles grand-format, parfois de 70 mètres carré. La ville, métamorphosée pour l’occasion en une immense galerie à ciel ouvert, prend le nom de « village dans les images ».

Et c’est une photographie « éthique et humaniste », marque de fabrique de l’événement, qui se donne à voir. Par des dialogues sans cesse renouvelés entre photographes artistiques et photojournalistes, le festival se veut le support et un soutien  « de la meilleure création photo contemporaine »

Depuis sa création, près de 330 photographes y ont exposé, offrant aux quelque 300 000 visiteurs annuels, une expérience immersive dans un univers de la photo qui interpelle.

Une mise en scène des habitants

Parmi les photographes participant à cette 18è édition, Imane Djamil. Née au Maroc en 1996, elle est l’une des trois lauréates du prix Nouvelles écritures de la photographie environnementale (prix Fisheye-Festival Photo). Atlantide KM 130 est le deuxième volet son œuvre consacrée au littoral historique de la ville saharienne et côtière marocaine, Tarfaya, qui fait face aux Îles Canaries.

La photographe explique dans un entretien accordé à Ouest-France que « dans la croyance populaire, l’Atlantide est une cité engloutie, située sous les Îles Canaries proches, en raison d’une colère divine ».

Le thème de son exposition, Atlantide KM 130 est donc sa manière à elle de ressusciter une Tarfaya, presque engloutie dans le sable où les gens continuent pourtant d’y vivre.

A travers ses photos, Imane Djamil met en scène les habitants de cette région entourée de mythes, où au beau milieu du désert et des ruines, la vie presque insouciante semble couler paisible.

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Mishka Gharbi