Climat : l’ONU pointe une nouvelle fois les promesses non tenues

 Climat : l’ONU pointe une nouvelle fois les promesses non tenues

« Les politiques actuelles conduisent le monde vers un réchauffement de +2,8°C d’ici à la fin du siècle », prévient Antonio Guterres durant un point de presse tenu au siège de l’ONU à New York, le 15 juin 2023. ED JONES / AFP

Le monde n’en fait toujours pas assez pour combattre le réchauffement du climat. L’ONU renouvelle son avertissement et cible les énergies fossiles.

« Les pays sont loin de tenir leurs promesses et leurs engagements climatiques. Je vois un manque d’ambition. Un manque de confiance. Un manque de soutien. Un manque de coopération ». Les propos (15 juin) du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sont sans équivoque. Par ces mots très forts, il met la population mondiale face à ses responsabilités.

Les promesses et engagements non tenus ne seront pas sans conséquences prévient le haut fonctionnaire : « Les politiques actuelles conduisent le monde vers un réchauffement de +2,8°C d’ici à la fin du siècle ». L’accord de Paris, lors de la COP 21, prévoyait une limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C…

Société civile

Pour Antonio Guterres, les pays devraient inclure davantage la société civile à cette grande réflexion sur le climat. « Dans toutes les sociétés, sans exception, les voix de la société civile doivent être entendues. Elles doivent participer à la table des négociations pour l’élaboration des politiques, et sur le terrain pour aider au changement », soutient le secrétaire général de l’ONU.

Mais pour ce dernier, cet apport sera important mais pas suffisant. Pour Antonio Guterres, il faut s’attaquer sérieusement au problème des énergies fossiles et il cible notamment les industries du charbon, du pétrole ou encore du gaz.

Energies fossiles

Début novembre dernier, l’Organisation mondiale de la santé émettait une proposition : investir dans les énergies propres et « éliminer progressivement le charbon et les autres combustibles fossiles nocifs ».

L’OMS disait espérer faire une différence significative avec un traité de non-prolifération des combustibles fossiles : « Avec des normes plus strictes en matière d’émissions pour les véhicules, on pourrait, selon les calculs, sauver quelque 2,4 millions de vies par an, grâce à l’amélioration de la qualité de l’air, et abaisser le réchauffement mondial d’environ 0,5 °C d’ici à 2050 ».

Un sujet qui devrait être abordé lors du sommet sur l’action climatique, organisé à New York, le 20 septembre prochain, par l’ONU.

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Charly Célinain