Froid: Mathilde Panot va passer une nuit dans la rue

 Froid: Mathilde Panot va passer une nuit dans la rue

Ludovic MARIN / AFP

Mathilde Panot, la cheffe des députés de La France insoumise va dormir sous la tente dans un campement de sans-abris installé par le DAL dans le VIIe arrondissement de Paris.

 

Elle souhaite « briser le mur de l’indifférence ». « Il y a trois personnes sans abri qui sont mortes de froid en quatre jours », a expliqué Mathilde Panot. 70 ans après le célèbre appel de l’abbé Pierre pendant l’hiver glacial 1954, la cheffe des députés de La France insoumise a rappelé que la France, « septième puissance économique du monde » connaissait « un nombre sans précédent » d’enfants dormant dehors, en pleine vague de froid.

Réquisitions, mesures « de bon sens »

Le camp dans lequel la députée a prévu de passer la nuit se trouve rue de Solférino à Paris, tout près de l’Assemblée nationale. Il a été installé à Noël par l’association Droit au logement. Et il accueille une trentaine de familles.

« Il est devant un immeuble où 80 % des logements sont vides de manière durable », a regretté Mathilde Panot, estimant qu’ « il n’y a aucune fatalité » et réclamant la réquisition de logements vides.

« 330 000 personnes sont sans abri dans ce pays, c’est-à-dire deux fois plus qu’il y a dix ans et trois fois plus qu’il y a 20 ans », a-t-elle déclaré, critiquant « la baisse des aides personnalisées au logement » ou « la criminalisation des personnes sans abri avec la loi Kasbarian-Bergé », dite « loi anti-squat » qui triple les sanctions encourues par les squatteurs notamment.

Pour elle, les réquisitions de bâtiments vides, notamment institutionnels, sont des mesures « de bon sens ».

Réactions à Emmanuel Macron

Mathilde Panot s’est engagée à y passer la nuit, au côté de son collègue, le député des Yvelines, William Martinet. Elle a précisé qu’elle réagirait depuis ce campement, aux côtés d’autres parlementaires LFI, à la conférence de presse du président de la République Emmanuel Macron prévue à 20h15.

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Chloé Juhel