Guerre à Gaza : Youcef Atal suspendu et objet d’une enquête pour «apologie du terrorisme»

 Guerre à Gaza : Youcef Atal suspendu et objet d’une enquête pour «apologie du terrorisme»

L’international algérien Youcef Atal a relayé une publication d’un prédicateur palestinien qu’il a rapidement effacé.

L’OGC Nice, un club de football de la Ligue 1, a annoncé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de son défenseur algérien, Youcef Atal. Celui-ci fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme » suite à un message lié au conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Même si Youcef Atal a rapidement supprimé le message en question et présenté des excuses, l’OGC Nice a pris cette mesure pour des raisons de gravité et a précisé qu’elle précédait toute sanction des instances sportives ou judiciaires. Le club a souligné son engagement pour la paix et la nécessité que le comportement de ses employés soit en accord avec les valeurs de l’institution. Les dirigeants du club ont convoqué l’international algérien dès son retour à Nice après son déplacement avec la sélection algérienne.

Les réactions à ce cas ont été nombreuses depuis la diffusion, sur le compte Instagram d’Atal, d’une vidéo d’un prédicateur accusé de tenir des propos antisémites incitant à la violence. Cette publication a été supprimée par le joueur.

Par ailleurs, une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme » et « provocation à la haine ou à la violence à raison d’une religion déterminée » a été ouverte par le parquet de Nice en réponse à des saisines du préfet des Alpes-Maritimes et du maire de Nice. La branche Sud-Est du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a également déposé une plainte contre le joueur, et le conseil de l’éthique de la Fédération française de football (FFF) a été saisi.

 

Plainte du CRIF

Youcef Atal a présenté ses excuses, affirmant que son message n’avait pas pour intention de choquer, et qu’il condamnait toute forme de violence. Il a exprimé son soutien aux victimes et à la paix dans le monde.

L’affaire a suscité des critiques, notamment de la part du maire de Nice, Christian Estrosi, qui a déclaré que si Atal ne condamnait pas les terroristes du Hamas, il n’avait plus sa place à l’OGC Nice. Le président de la FFF, Philippe Diallo, a condamné les « appels à la violence » relayés par Atal et a annoncé que le Conseil National de l’Éthique de la FFF se réunirait pour discuter d’éventuelles sanctions.

Le 6 octobre, le Hamas a lancé une série d’opérations commando sans précédent contre les zones frontalières de la bande de Gaza. Selon les derniers chiffres, cette offensive a fait 1 400 personnes et environ 200 otages. Depuis cet assaut, Israël a riposté par un bombardement intensif du territoire, l’un des plus densément peuplés au monde. Plus de 3000 personnes ont été tuées, dont de nombreux civils et travailleurs humanitaires, et des centaines de milliers de civils ont dû fuir les combats. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, une frappe sur un hôpital de Gaza a fait entre 200 et 500 morts selon les sources et provoqué un tollé international.

Rached Cherif