Mort de Nahel : diverses réactions après la remise en liberté de l’auteur du tir mortel

 Mort de Nahel : diverses réactions après la remise en liberté de l’auteur du tir mortel

Le policier auteur du tir mortel sur le jeune Nahel M., le 27 juin dernier à Nanterre, a été remis en liberté. Les réactions sont diverses.

Libéré. Le policier ayant tiré et entraîné la mort du jeune Nahel M., lors d’un contrôle routier le 27 juin dernier, a donc été remis en liberté hier (15 novembre). Il est désormais placé sous contrôle judiciaire et reste mis en examen pour « homicide volontaire ».

« Les policiers doivent rendre compte de leurs actes (…) mais je pense que ce ne sont pas des citoyens absolument comme les autres lorsqu’ils agissent comme policiers ou comme gendarmes », réagissait cependant ce matin (16 novembre) Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, au micro de RTL.

Soulagement des syndicats

Après presque cinq mois de détention, la remise en liberté du fonctionnaire ayant tiré sur Nahel a été accueillie avec un certain soulagement par les syndicats policiers.

Grégory Joron, secrétaire général Unité SGP Police, se félicitait de cette libération ce matin au micro de RMC : « J’espère que le policier impliqué dans la mort de Nahel sera blanchi. On estime qu’il a agi dans le cadre légal. Je crois que oui, il a touché l’argent des cagnottes ». Une cagnotte, lancée en juillet pour aider la famille du policier, avait recueilli plus de 1,6 millions d’euros.

« Mort injustifiable »

Dans un communiqué (15 novembre), le maire de Nanterre, Raphaël Adam (Divers Gauche) a déclaré ne pouvoir que « prendre acte » de cette libération, avant d’ajouter : « Je souhaite que l’enquête sur la mort injustifiable d’un jeune Nanterrien de 17 ans progresse et continue d’exiger, avec toute l’équipe municipale, que justice soit rendue à Nahel ».

Les auditions des parties civiles et les interrogatoires des deux policiers présents sur place, le jour du tir sur Nahel M., ayant été réalisés, le juge a estimé que le risque de concertation ne justifiait plus le maintien en détention de l’agent. Le tribunal lui a également interdit de porter une arme, d’entrer en contact avec les parties civiles et de se rendre à Nanterre.

 

Charly Célinain