Rencontre Macron-Meloni : le dialogue après les tensions sur l’immigration ?

 Rencontre Macron-Meloni : le dialogue après les tensions sur l’immigration ?

Emmanuel Macron accueille la cheffe du Gouvernement italien Giorgia Meloni à l’Elysée, à Paris, le 20 juin 2023. LUDOVIC MARIN / AFP

Giorgia Meloni était en visite officielle à Paris, hier (20 juin). Le climat entre l’Italie et la France n’est pas encore au réchauffement mais les deux ont montré une réelle volonté de dialogue.

« L’Italie et la France sont deux nations liées (…) qui ont besoin de dialogue dans un moment comme celui-ci, car nos intérêts communs sont très convergents », affirmait, hier, la cheffe du Gouvernement italien Giorgia Meloni (AFP). Emmanuel Macron a également fait de cette volonté de dialogue entre les deux pays, un point essentiel de cette rencontre.

Le président français a notamment appelé à un « dialogue franc », et ce, malgré les « controverses » et les « désaccords ». Ceux-ci ont été nombreux ces derniers mois et particulièrement autour de la politique migratoire.

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« Incapable »

Controverses et désaccords qui ont poussé le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani à annuler une visite à Paris, prévue début mai. Le matin même (4 mai), Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a directement critiqué la politique migratoire de la cheffe du Gouvernement italien : « Il y a un afflux de migrants à Menton parce que madame Meloni (…) est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue ». 

Le ministère des Affaires étrangères a bien tenté d’éteindre l’incendie en évoquant un « esprit de solidarité » devant animer l’Italie et la France pour répondre au défi de la hausse des flux migratoires. En vain.

Accostage interdit

Ces derniers mois, les motifs de tension entre les deux pays n’ont pas manqué. En novembre, la France avait été quasiment contrainte d’accueillir les 230 migrants secourus par l’Ocean Viking, bateau affrété par l’ONG SOS Méditerranée. Celui-ci s’était vu signifier un refus d’accoster de la part des autorités italiennes.

En février dernier, Giorgia Meloni réaffirmait alors le cap de sa politique migratoire : « Le gouvernement est engagé à empêcher les départs [d’embarcations de migrants des côtes africaines, ndlr], et avec eux ce genre de tragédie, et continuera à le faire ».

Charly Célinain