La France mise sur la jeunesse tunisienne

 La France mise sur la jeunesse tunisienne

L’ambassadeur de France à Tunis


L’ambassadeur de France à Tunis, François Gouyette, a remis jeudi à Wala Kasmi, présidente de l’association tunisienne Youth Decides (Jeunesse décide), son diplôme de lauréate du programme « La France s’engage au sud ». Ce prix, qui récompense des initiatives innovantes en faveur de l’intérêt général de pays du sud n’est que l’un des mécanismes français de soutien à la jeunesse, notamment en Tunisie et dans le pourtour méditerranéen.


 


« La France s’engage au sud »


C’est dans les locaux récemment refaits à neuf de l’Institut français à Tunis qu’a été organisée la remise du diplôme à la jeune tunisienne. À travers son projet « We Code » de formation aux nouvelles technologies destinés aux jeunes tunisiens sans emploi, l’association Youth Decides se voit ainsi récompensée pour son engagement en faveur de l’insertion des jeunes dans un secteur réputé réservé aux diplômés des grandes écoles. Le prix du programme « La France s’engage au sud » décerné à l’ONG tunisienne – et à 10 autres projets dans le monde – s’accompagne d’un financement de 42 000 euros.


Tous les jeunes qui sont passés par cette formation lancée à l’issue du Forum jeunesse 2014 ont trouvé un emploi ou lancé leur propre activité. « Cela montre que la jeunesse a beaucoup de potentiel et a peut-être même les solutions aux problèmes de la Tunisie. Il faut donc les écouter (…) ; il faut croire à la jeunesse tunisienne, et il faut croire à la jeunesse du monde entier », a réagi Mme Kasmi, qui a avait été reçue à l’Élysée en novembre dernier.


 


Une coopération dense axée sur la jeunesse


Le programme « La France s’engage au sud » n’est que l’une des actions menées en faveur de la société civile et de la jeunesse tunisienne par l’Hexagone. L’intérêt de Paris pour la Tunisie s’est manifesté à travers trois visites du président français en Tunisie en moins d’un an. L’Agence française de développement (AFD) consacre plus de 10 millions d’euros aux ONG tunisiennes, qui viennent s’ajouter aux 2 millions d’euros mobilisés par l’Institut français pour soutenir 160 projets depuis 2011.


C’est aussi à cette date que s’est développé l’échange de volontaires du service civique entre les deux pays. 75 jeunes français ont effectué des missions en Tunisie pouvant atteindre plusieurs mois, tandis que 50 jeunes tunisiens ont fait le chemin inverse. En 2016, l’Institut français organisera la 6e édition du Forum jeunesse à Gafsa, dans le sud du pays. La précédente édition, qui avait réuni 200 jeunes, a donné naissance à 12 projets ; lesquels ont bénéficié d’un accompagnement du Bureau Association Conseil (BAC), émanation de l’entité française Développement sans frontière.


Cette année également sera lancé le nouveau programme « Projets innovant des sociétés civiles et coalitions d’acteurs » (PISCCA). Doté d’une enveloppe de 600 000 euros, il financera une cinquantaine de projets dans les régions intérieures et les quartiers populaires. Parallèlement, plusieurs collectivités et ONG françaises ont conclu leurs propres partenariats avec des homologues tunisiennes.


Rached Cherif

Rached Cherif