Un rassemblement à Bruxelles perturbé par des manifestants d’extrême droite

 Un rassemblement à Bruxelles perturbé par des manifestants d’extrême droite

Rassemblement à Bruxelles


 


Comme toujours, il faut s'attendre à des dommages collatéraux. Cette fois-ci, la police belge a bien fait son travail. 


 


Ce dimanche 27 mars, plusieurs centaines de Belges pacifistes se sont rassemblés sur la place de la Bourse, au cœur de Bruxelles, malgré l'annulation, la veille, de la « marche contre la peur » pour des raisons de sécurité. 


Le rassemblement, qui s'est déroulé sous une forte présence policière, a été interrompu en plein après-midi par une centaine de manifestants d'extrême droite, arrivés par surprise avec l'envie d'en découdre. Encerclés par les policiers, tout de noir vêtus, ils ont scandé des slogans racistes, le poing dans les airs.


L'escouade antiémeute les a peu à peu repoussés de l'autre côté de la rue, au grand plaisir des autres personnes réunies sur les marches de la place de Bourse, qui ont répliqué en scandant que la Belgique est multiculturelle et « antifasciste ».


Samedi 26 mars, le maire de Bruxelles, Yvan Mayeur, et le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, avaient demandé aux organisateurs d'annuler la « marche contre la peur » prévue dimanche, pour des raisons de sécurité. 


« Vu le niveau 3 [NDLR : niveau d'alerte sur une échelle de 4] de la menace qui reste maintenu, vu les enquêtes en cours […] et étant donné la mobilisation et la capacité policière sur le terrain […] nous voulons inviter les citoyens à ne pas manifester », avait alors déclaré le maire.


Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur, Jam Jambon, a admis dimanche qu'une certaine « négligence » dans la lutte contre la « violence extrême », au cours des décennies précédentes, a provoqué des « déficiences » dans le système de sécurité.


Jan Jambon affirme que son gouvernement a investi 600 millions d'euros dans les services de sécurité et la police au cours des deux dernières années, mais il avoue que des erreurs ont été commises en lien avec les attentats de mardi dernier qui ont fait 31 morts et 270 blessés.


"Il faut du temps pour que les récents investissements aient des répercussions « visibles » et pour que l'embauche d'experts de la lutte antiterroriste et l'acquisition d'équipement spécialisé donnent des résultats", a-t-il encore souligné. 


 


Nadir Dendoune

Nadir Dendoune